La greffe de gencive est le seul traitement qui donne toujours de bons résultats en cas de déchaussement dentaire
Tout d’abord, il faut préciser que les techniques chirurgicales parodontales obéissent à des critères précis et que la greffe de gencive n’est pas forcément indiquée pour tout le inonde. La greffe gingivale consiste à prélever un « morceau » de tissu conjonctif au niveau du palais (site donneur) et à le greffer sur les dents où le déchaussement est le plus important (site receveur) qui auront été préparées pour recevoir le greffon. On ne peut traiter que quelques dents déchaussées par séance et donc par greffe.
Les greffes donnent des résultats très intéressants, mais le risque d’échec existe. Le greffon peut ne pas prendre ou prendre partiellement, ce qui nous ramène à l’état initial, ou bien ne permettre qu’une amélioration légère. Par ailleurs, dans les zones visibles comme les dents du sourire, le greffon peut prendre correctement mais risque d’être vascularisé différemment du reste de la gencive. Cela donne un résultat esthétique médiocre, même si la différence de teinte s’estompe avec le temps. Des contrôles sont effectués après la greffe tous les deux ou trois mois, et un délai de six mois à un an est nécessaire pour juger du résultat définitif.
D’autres traitements existent pour le déchaussement des gencives. La première chose à faire pour soulager les affections gingivales – en dehors de la prescription d’antibiotiques destinés à lutter contre les abcès – est le détartrage sus-gingival et sous-gingival avec éventuellement un surfaçage des racines et un curetage de la gencive malade. Cela consiste à éliminer mécaniquement la plaque, le tartre et les colonies microbiennes dans les zones les plus profondes. On utilise des appareils à ultrasons à puissance faible et à pulvérisation tiède, qui donnent de bons résultats. Le laser C02 est là aussi très intéressant car il permet de vaporiser les tissus pathologiques.
À partir du moment où les poches gingivales atteignent 3 à 4 mm, on procède à des opérations plus en profondeur comme une gingivectomie (ablation du tissu gingival atteint) ou une opération dite « à lambeaux* », qui a pour but, selon les cas, un assainissement du parodonte (gencive, cément, os alvéolaire , ligament alvéolo- dentaire) et/ou le traitement de la modification de hauteur de gencive, notamment de la gencive attachée.
Les ostéoplasties (chirurgie osseuse) corrigent les difformités osseuses à l’aide de fraises et de râpes à os qui polissent les surfaces osseuses.
Les technique de greffes donnent des résultats très intéressants (sur un plan fonctionnel et très souvent esthétique), mais il y a toujours un risque d’échec.