Prendre la décision d'une intervention sur le sourire, c'est pas facile
Il faut une discussion sereine et approfondie avec son praticien avant de prendre une décision.
Pour ce faire, il va falloir une ou plusieurs consultations afin de clarifier les motivations et de poser un diagnostic précis sur l’état actuel des dents, des gencives et des lèvres par rapport à l’ensemble du visage, et tenter d’analyser au mieux les souhaits du patient.
La consultation se déroule comme une consultation traditionnelle avec des études cliniques, radiographiques ainsi que sur des modèles d’étude en plâtre représentant les arcades dentaires supérieure et inférieure.
En parallèle, on fait remplir au patient un questionnaire médical ainsi qu’un questionnaire spécifique au sourire. Ce qui sera analysé – entre autres – dans le bilan du sourire constituera le « cadre du sourire ».
Le patient étant au repos, on appréciera la morphologie et la position du sourire ainsi que les rapports des lèvres et des commissures labiales entre elles et en fonction du visage.
Par une palpation délicate, on pourra aussi apprécier les mouvements ainsi que la tonicité des lèvres. Ceci permet d’évaluer avec une relative précision le potentiel de poussée des principaux muscles des lèvres (orbiculaires) vis-à-vis des dents antérieures (de canines à canines ou de prémolaires à prémolaires).
Dans un deuxième temps, on demandera au patient qu’il laisse légèrement entrevoir ses dents et on pratiquera un nouvel examen cette fois-ci en position de demi- repos.
On analyse le positionnement et la morphologie des dents par rapport aux lèvres, à leurs mouvements puis progressivement, on demande au patient de s’exprimer, de parler tout en souriant davantage, ce qui permettra d’analyser encore une fois tous les rapports entre l’ensemble du visage (les lèvres, les gencives, les dents) au repos et en dynamique.
Tous ces examens sont extrêmement intéressants : on trouve ainsi parfois des modifications des rapports lèvres blanches/lèvres rouges lorsque le patient ne sourit pas ou sourit pleinement.
Ce bilan du sourire peut être complété par des photographies en noir et blanc :
- visage au repos ;
- visage légèrement souriant où l’on aperçoit la partie basse de quelques dents du haut (des deux incisives centrales jusqu’à parfois la pointe des canines) ;
- sourire franc, installé, sans que ce soit une grimace, pour une vision encore plus précise.
Une fois que tous les critères cliniques, radiographiques et les moulages… sont réunis et que nous sommes d’accord avec le patient sur le résultat à envisager, nous pouvons prévoir un traitement adapté. Il faut savoir qu’il y a de nombreuses techniques à notre disposition (prothèses, céramiques, implants, parodontologie, orthodontie, blanchiment, etc.). En fonction du cas, on pourra associer plusieurs techniques émanant de disciplines différentes (odontostomatologie, médecine esthétique, chirurgie plastique). Le but est bien sûr d’obtenir le meilleur résultat pour le patient.
La décision d’utiliser telle ou telle technique fait aussi suite à l’appréciation des trois critères suivants :
- la motivation du patient et le critère esthétique ;
- les possibles effets secondaires ou risques ;
- les problèmes financiers liés au remboursement par la Sécurité sociale et les mutuelles.
En ce début de troisième millénaire, il existe de très nombreuses techniques à la disposition des praticiens mais il faut être parfaitement conscient que ces technologies ne sont que des moyens permettant d’obtenir un résultat personnalisé.
Le praticien spécialisé, compétent, doit faire preuve :
- d’un sens aigu de la communication et de la collaboration avec le patient et les autres spécialistes avec lesquels il devra travailler pour obtenir le résultat souhaité ;
- d’une écoute psychologique afin de bien saisir les désirs réels du patient ;
- d’un sens esthétique indéniable prenant en compte la notion de particularité et de personnalisation de chaque visage.