L'ostéopathie : La vie , le corps et le mouvement
L’ostéopathie tient compte de l’individu dans son ensemble, sans le dissocier de son environnement, de son vécu ni de ses émotions. Le corps, animé par la vie, comporte des éléments anatomiques agencés entre eux harmo-nieusement.
La structure
La structure, c’est-à-dire la charpente du corps, lui permet de bouger, de se maintenir dans une position et de garder sa forme initiale. Elle est constituée de tissus dont les plus rigides, les os, font office d’armature (le squelette) actionnée par les muscles et leurs tendons (le système musculaire).
Le tissu conjonctif
Cette structure constitue le tissu conjonctif, comprenant, pour schématiser, tout ce qui n’est pas viscère, c’est-à-dire des os, des cartilages, des muscles, des tendons, des fascias. Le tissu conjonctif permet la continuité des structures et relie entre eux les éléments du corps qu’il supporte et soutient.
Les fascias
Ils correspondent aux tissus conjonctifs mous. Ils ont pour fonction de conjoindre et de maintenir en bonne position les éléments du corps qu’ils accompagnent dans leurs mouvements. Constitués d’un tissu continu, ils s’adaptent aux sollicitations de la structure et permettent à l’organisme de garder son équilibre. Les fascias, fixés à la base du crâne et au bassin, suivent ainsi le mouvement du mécanisme crânien dont nous parlerons plus loin.
Le système nerveux central, comprenant l’encéphale et la moelle épinière, régit ce système musculo-fascio-squelettique.
Les différents systèmes du corps et leurs fonctions spécifiques
Le corps humain, constitué du système neuro-musculo-ascio-squelettique, des viscères et des vaisseaux, est décrit par l’anatomie (comment l’organisme est-il constitué ?) ; d’autre part, chaque élément de l’organisme joue un rôle spécifique, décrit par la physiologie, qui s’intéresse aux fonctions d’entretien du corps.
Le système nerveux autonome
Différent du système nerveux central, qui commande au reste du corps, le système nerveux autonome comprend une chaîne de ganglions situés le long de la zone dorsale (système sympathique). Le nerf pneumo-gastrique est le support anatomique du trajet parasympathique. Ce système nerveux autonome repère les manques et les demandes des éléments de l’organisme et agit pour que ces demandes soient traitées.
Le système respiratoire
Il est constitué des poumons, des bronches (voies aériennes inférieures), de la trachée, des sinus et du nez (voies aériennes supérieures).
Son rôle est de charger le sang en oxygène indispensable au fonctionnement des cellules du corps.
Le système circulatoire
Sanguin
Composé du cœur, des artères, des veines et des vaisseaux, l’appareil circulatoire sanguin envoie le sang chargé en oxygène (le « carburant » des cellules) dans l’ensemble de l’organisme et le « nettoie » de ses déchets.
Lymphatique
La lymphe, circulant dans le réseau lymphatique, provient des différents liquides du corps et permet le drainage, c’est-à-dire l’évacuation ou la circulation des déchets.
Le système en endocrinien
Les glandes endocrines se chargent de sécréter différentes substances déversées directement dans le sang, afin de moduler le fonctionnement du corps. Ces substances sont
appelées hormones, et sont notamment produites par la thyroïde, les surrénales et l’hypophyse.
Le système digestif et excrétoire
Le système digestif et excrétoire intéresse la nutrition de l’organisme et l’assimilation des substances alimentaires, ainsi que l’évacuation des déchets. Ses principaux éléments sont l’œsophage, l’estomac, les deux intestins (le gros intestin et l’intestin grêle), le rectum et également les viscères (foie, vésicule biliaire, pancréas) qui jouent un rôle dans la digestion et l’assimilation des nutriments.
Le système urinaire
Il se charge d’évacuer certains déchets présents dans le sang, notamment grâce aux reins par l’intermédiaire des uretères, de la vessie et de l’urètre.
Le système reproducteur
Ce système intéresse la survie de l’espèce qui engendre ainsi de nouvelles « machines humaines ». Différent selon le sexe, il comprend l’utérus, les ovaires et les trompes chez la femme ; chez l’homme, les testicules et la prostate.
Le système sensoriel
Il permet de percevoir l’environnement, de s’exprimer et de communiquer : la vue, l’ouïe, l’odorat, le goût et le toucher (tellement précieux aux ostéopathes) renseignent l’organisme sur le monde extérieur.
L’énergie
L’énergie circulant dans le corps humain se concrétise par le biais de flux, soit d’ondes se propageant d’un endroit du corps à un autre, par voie liquidienne (sang, lymphe, fascias tissu conjonctif mou, liquide céphalo-rachidien) ou nerveuse. Si le flux d’énergie se heurte à un barrage ou à un autre flux, il ne peut s’écouler : une saturation d’énergie se fait en un point donné, durcissant les tissus, provoquant des blocages de fonctions et de communication entre les parties du corps.
La tâche de l’ostéopathe consiste ici à déceler et à libérer les flux bloqués, fauteurs de troubles.
Le mouvement
Certains mouvements sont volontaires, d’autres, involontaires, correspondent à des rythmes naturels : battements du cœur, respiration, circulation sanguine, mouvement spontané des os du crâne. La perception par palpation de ces rythmes reste essentielle pour le thérapeute, qui peut ainsi découvrir et améliorer les troubles entravant le fonctionne-ment harmonieux de l’organisme. De même, une structure dont les parties commencent à bouger de manière anormale, suite à un traumatisme ponctuel ou répétitif (chute, gestes quotidiens…), engendre une lésion spécifique appelée lésion ostéopathique, à laquelle nous consacrerons un chapitre. Maintenant que les principes de base de l’agencement du corps humain sont énoncés, nous allons pouvoir nous intéresser de plus près à cette thérapie manuelle.
Vidéo : L’ostéopathie : La vie , le corps et le mouvement
Vidéo démonstrative pour tout savoir sur : L’ostéopathie : La vie , le corps et le mouvement