Les composites remplacent les anciens plombages noirs
L’usage du « plombage » remonte, schématiquement, à la dynastie des Tang. Dès l’an 659, en effet, les Chinois obturaient les cavités carieuses par une « pâte d’argent ».
Les composites ont été décrits pour la première fois en 1963 par Ray Bower, dentiste américain. Au milieu des années 1970, une nouvelle génération de composites est apparue (microchargés) puis d’autres progrès ont été effectués dans les années 1980 et 1990.
Les composites sont aujourd’hui des matériaux de restauration incontournables pour les pertes de substance dentaire dans le secteur antérieur. Il existe une très grande variété de teintes permettant de faire des restaurations presque invisibles. Le matériau positionné à l’état plastique est durci par photopolymérisation directement en bouche.
De plus, on peut utiliser ces composites dans les lésions* des dents postérieures ou dans la réalisation de prothèses au laboratoire : inlay composite au niveau postérieur et facettes composites au niveau antérieur.
L’aspect grisé des dents porteuses du « plombage » est dû à l’oxydation de cet alliage métallique. Les ions métalliques colorent la dentine en pénétrant dans sa structure.
Même si sa composition a considérablement évolué et s’est perfectionnée, l’amalgame, traditionnel matériau de restauration des cavités dentaires, comporte encore aujourd’hui du mercure, mais aussi du zinc, de l’argent et de l’étain. Si la communauté scientifique s’accorde à penser qu’il est inoffensif pour la santé, le principe de précaution me pousse à lui substituer d’autres matériaux : composites, céramiques ou alliais i li.ise d’or plus coûteux. Ces derniers, à part l’or, présenteront des qualités esthétiques incontestables : choix élargi de teintes, mimétisme avec les tissus dentaires, etc.
On peut, à l’heure actuelle, donner un aspect sain et indemne de restaurations ■ i une bouche initialement porteuse de nombreux plombages.
La polémique autour de l’amalgame date de soixante-quinze ans. Le mercure est un métal nocif pour l’organisme et pour l’environnement. Par ailleurs, il contribue à instituer un polygalvanisme buccal chez les patients porteurs d’autres restaurations métalliques (or, argent, stellites par exemple) : sensations de goût métallique, et même courant électrique en bouche (phénomène de pile). Il est raisonnable d’éviter le voisinage de tels matériaux en bouche. Les défenseurs de l’amalgame soulignent que les vapeurs de mercure dégagées lors de la suppression de ces derniers, n’est pas nocive pour l’organisme. Soulignons quand même que le mercure est interdit en Suède et limité en Allemagne et au Canada où il est d’ailleurs interdit chez les patients souffrant de pathologies rénales. Il est déconseillé, dans ces pays, chez les enfants de moins de 6 ans et chez les femmes enceintes ou allaitant.
Les détracteurs de l’amalgame stipulent qu’il est dangereux pour le système nerveux (maux de tête, fatigue, irritabilité).