L'asthmatique et le contrôle antidopage
Faire du sport est une bonne chose pour la santé. Ceci est particulièrement vrai chez l’asthmatique. Cela permet une rééducation respiratoire implicite. Bien sûr, nous savons que certains asthmes sont déclenchés par l’effort. Ceci ne doit pas amener l’asthmatique à ne plus pratiquer son sport favori. Dès lors qu’il est correctement traité, l’asthmatique ne craint plus un déclenchement des crises lors de la pratique du sport.
Faire de la compétition est également une bonne chose, à condition que l’on pratique le sport de manière intelligente, et, bien surveillée, surtout pour les asthmatiques.
Qui dit sport de compétition dit contrôle antidopage, ce qui est indispensable. Or, certains produits utiles et nécessaires au traitement de l’asthme peuvent donner lieu à des réactions positives au contrôle antidopage, sans que dans ce cas, l’on puisse parler de dopage. Il est donc important de se renseigner avant la compétition sur les produits interdits, pour ne pas être accusé à tort de dopage. Il faudra ensuite discuter avec son médecin de l’opportunité de changer de traitement, de faire cette compétition.
La liste des médicaments français contenant des spécialités dopantes peut être obtenue auprès du secrétariat d’Etat chargé de la jeunesse et des Sports (Direction des Sports, Département de la Vie de l’Athlète, lutte contre le dopage, 78, rue Olivier-de-Serres, 75739 Paris cedex 15. loi. : 01.48.28.40.00) et auprès du bureau médical du même ministère. S’il faut consulter cette liste avec profit, il faut savoir qu’elle change deux lois par an, il faut l’interpréter avec prudence et en réserver son usage au médecin traitant, ou au médecin du sport. On trouvera en annexe la liste de ces substances publiées au Journal Officiel du 3 février 1991, dans l’« arrêté relatif aux substances et aux procédés mentionnés à l’article 1er de la loi n° 89-432 du 28 juin 1989 relative à la prévention et à la répression de l’usage des produits dopants à l’occasion des compétitions et manifestations sportives ». Cette liste est réactualisée deux fois par an, cl publiée au journal officiel, comme le montre la copie ci-jointe.
Tout produit de cette liste peut être utilisé s’il y a une justification médicale. Par contre, si celle-ci existe, on peut se demander si le sujet est apte à la pratique de ce sport, à l’exception des voies d’administration inhalées.
Le salbutamol est cité dans cette liste. Il n’y a aucun doute que son utilisation soit justifiée dans l’asthme du sportif par voie inhalée. Ce propos est également vrai pour la terbutaline et le fénotérol.
Cet arrêté ne mentionne pas l’usage des corticoïdes par voie inhalée. Nous pouvons donc considérer que cette utilisation est licite, surtout si justifiée médicalement. Cela renforce donc, s’il en était besoin, la nécessité du dialogue avec le médecin traitant, et si besoin avec le médecin du sport.
Les cromones, telles que le nédocromil sodique et le cromoglycate disodique, ne sont pas citées. Leur usage est donc considéré comme autorisé sans restriction.
En pratique, et par exemple, par voie inhalée, les stéroïdes, et parmi les 62-mimétiques, le salbutamol, la terbutaline sont autorisés, selon le dictionnaire Vidal de l’année en cours (à vérifier tous les six mois pour les modifications éventuelles). Il faut simplement pouvoir prouver que l’on est asthmatique et fournir son dossier médical établi suivant la procédure en vigueur .