La fatigue et le mode d’existence
Peut-on adopter un mode d’existence calme et régulier ?
C’est parfois plus facile à dire qu’à faire. En tout état de cause, on peut toujours éviter de se créer des problèmes ou de courir au-devant des ennuis dans les différentes circonstances de la vie.
Sur le plan professionnel
- Choisissez une bonne organisation.
- Évitez les surcharges ou les à-coups de travail.
- Éludez si possible les emplois avec déplacements incessants.
- Entretenez de bons rapports professionnels en évitant de vouloir avoir raison à tout prix.
Sur le plan familial
Là encore, entretenez de bonnes relations avec vos proches, évitez les conflits pour des choses qui n’en valent pas la peine.
Sachez cependant vous exprimer et laissez fuser « la vapeur de la Cocotte- Minute » si cela est nécessaire.
En période de loisirs
- Évitez les ambiances trop bruyantes, trop chauffées, trop éclairées ou tabagiques.
- Évitez les situations extrêmes : altitude élevée, longue exposition au soleil, météorologie trop pénible dans un sens ou dans l’autre.
- En résumé, maintenez un bon équilibre de vie et cultivez une certaine philosophie de l’existence.
Comment pratiquer la relaxation totale ?
La relaxation totale, type Jacobson, doit être pratiquée dans de bonnes conditions, c’est-à-dire loin d’un repas, dans une salle fraîche, aérée, sombre et calme ; les vêtements sont desserrés, les chaussures ôtées ; on adoptera une position allongée, bras et épaules légèrement écartés.
Elle se pratique en trois phases :
1° Une phase de contrôle respiratoire, qui consiste à ralentir globalement le rythme de la respiration et à rendre plus ample l’inspiration et plus lente l’expiration.
2° Une phase de décontraction musculaire, qui se fera en remontant progressivement des pieds à la tête et par paliers successifs : pieds, mollets, cuisses, etc.
3° Une phase de « lavage de cerveau » au bon sens du terme. Il s’agit alors de vider son cerveau des pensées extérieures et soucis divers pour l’emplir d’une sensation de calme et de détente.
En cas de difficulté à effectuer ce troisième temps, il convient d’instaurer l’attitude d’écoute intérieure : tendre l’oreille vers quelque chose qui viendrait de l’intérieur de soi-même, comme dans un état de méditation, plutôt que d’essayer de neutraliser les pensées « parasites ». Avec de l’habitude, on arrive de plus en plus facilement à cet état de détente totale. Elle doit être pratiquée plusieurs fois par jour.
Qu’est-ce que le training autogène ?
Il s’agit d’une forme plus sophistiquée de relaxation qui a été mise au point par 1″ Allemand H. Schultz en 1932. Principe de base : le psychique doit retentir sur le physique. La relaxation se fait, là encore, par étapes, mais elle est ç- décomposée en :
- exercice de chaleur, qui agit sur la circulation ;
- et exercice de pesanteur, qui agit sur la décontraction musculaire proprement dite.
Les exercices sont appliqués successivement au bras droit, au bras gauche, puis à la jambe droite, à la jambe gauche, puis au restant du corps.
Quatre exercices particuliers complètent la séance :
- l’exercice du cœur : concentration sur le cœur dans le but de diminuer la fréquence cardiaque ;
- l’exercice de la respiration : concentration sur la respiration dans le but de diminuer la fréquence respiratoire ;
- l’exercice du plexus solaire : concentration sur le plexus pour emmagasiner et diffuser de la chaleur dans l’abdomen ;
- l’exercice du front frais : il faut imaginer, contrairement à la sensation de chaleur circulatoire du restant du corps, un cerveau frais et donc calme.
Des formules guides, adaptées à chaque étape, doivent être répétées plusieurs fois. Par exemple : « mon bras est de plus en plus chaud », « ma jambe est de plus en plus lourde », « mon cœur est de plus en plus lent », etc.
Les effets du training autogène sont multiples et bénéfiques :
- relaxation et concentration à la fois ;
- calme intérieur et détachement de la pensée qui amène presque à devenir spectateur de soi-même.
A pratiquer quotidiennement si possible.
La visualisation intérieure peut-elle aider?
Le terme désigne une véritable autohypnose curative qui va favoriser ou encore accélérer le processus de maîtrise de la fatigue. Elle s’appuie sur le principe de l’imagination volontairement dirigée. Il s’agit d’imaginer activement les causes et manifestations de votre fatigue disparaître et laisser place à un retour normal des choses. Par exemple, vous pouvez imaginer votre respiration s’amplifier, se calmer, votre tension psychique diminuer, vos muscles se décontracter ou tout autre signe de fatigue – quelle que soit son origine se dissiper. La représentation que vous aurez de ces troubles peut être facilitée par les explications que nous avons présentées dans la deuxième partie.
De la même manière, cette technique peut être utilisée comme adjuvant d’un traitement : vous pouvez imaginer par exemple une plante, un produit homéopathique ou un médicament passant dans votre corps par la circulation sanguine et aidant à votre récupération.
L’efficacité de ces techniques n’est pas purement imaginaire : elles agissent par l’intermédiaire du système neurovégétatif et de la circulation sanguine. Elles peuvent permettre de faire céder une crise ou d’éviter l’extériorisation de la maladie.
Comment s’isoler du négatif ?
Si nous voulons annuler les effets nocifs du stress, nous devons mettre au point notre défense psychique, adopter une certaine philosophie de la vie et pour cela nous isoler du négatif.
Vis-à-vis de soi-même
Il convient d’éviter les individus aigris ou dépressifs, ainsi que les individus qui cherchent toujours à expliquer leur échec et/ou à le reporter sur les autres. Si leur fréquentation est inéluctable, on peut du moins se rendre imperméable à leur mode de pensée.
Vis-à-vis du monde environnant
Il faut commencer par relativiser le rôle des médias, qui ont, du moins pour certains, pour vocation de rapporter tous les drames de la planète, et se méfier de la publicité, qui a parfois pour but d’exciter en nous des envies de consommation déraisonnables.
En effet, notre cerveau psychique est-il conçu pour recevoir les informations le plus souvent désagréables de toute la planète ? Je n’en suis pas certain. Faut-il tout savoir ? Vivrions-nous mieux si nous connaissions à l’avance le jour et l’heure de notre mort ? Il ne faut pas assimiler le droit à l’information à une obligation d’information tous azimuts génératrice de stress « de deuxième main ».