Il y a des critères esthétiques précis d'un beau sourire
Les notions d’équilibre et d’harmonie sont extrêmement importantes.
Le visage, le regard et le sourire doivent être expressifs et refléter la personnalité d’un individu et ses émotions.
Certaines petites « disgrâces » peuvent donner du charme à l’individu. Le charme et le charisme ne correspondent à aucune éthique scientifique et pourtant, ils sont extrêmement importants dans la communication.
L’analyse des critères esthétiques du sourire permet d’effectuer un constat objectif sur des données précises, point de départ à la discussion avec le patient, à l’établissement du diagnostic et du plan de traitement. C’est ainsi que l’on pourra traduire en termes précis un aspect, une impression de laideur pour les anomalies les plus marquantes.
Il est évident que l’on traitera différemment un patient présentant un sourire gingival (chevalin), un patient chez qui on n’aperçoit ni les dents ni les gencives lorsqu’il commence à sourire (sourire coincé) et un patient qui ne sourit qu’avec les dents mandibulaires (dents du bas).
Le but est d’avoir un état de départ le plus précis possible afin de discuter en pleine objectivité avec le patient et de lui proposer le traitement le plus approprié.
Si ces critères ne doivent pas être pris à la lettre dans la pratique, ils apportent souvent un éclairage lorsqu’une demande esthétique s’avère imprécise.
Très schématiquement, on pourra pratiquer des études sur photographies en noir et blanc, radiographies de face et de profil, moulages, etc.
On étudiera :
- l’harmonie de la bouche tant en position statique que dynamique ;
- les rapports dents/gencives/lèvres ;
- les dents et les lèvres elles-mêmes ;
- l’occlusion*, les teintes, etc.
L’étude de face s’appliquera à déterminer un équilibre ou un déséquilibre facial en se référant à de nombreux critères, entre autre l’axe de symétrie de la face, les reliefs, les trois étages de la face (supérieur, moyen, inférieur), la détermination du rapport esthétique de la surface du sourire et du point sourire (positionnement idéal théorique)…
L’étude de profil reprendra la même démarche que précédemment en s’intéressant non seulement aux trois étages de la face mais en plus à des angles, à des plans, à des lignes (S de Steiner ou E de Ricketts) qui apprécient les rapports et les positions harmonieuses ou non entre les lèvres, le menton et la pointe du nez par exemple…