II n'existe pas un sourire idéal
Sourire idéal, sourire parfait : il s’agit de deux expressions qui reviennent très souvent dans la bouche des gens. Pour que l’on puisse indiquer qu’un sourire est parfait, il faudrait avoir la possibilité de déterminer des critères de perfection dans un visage qui lui-même devrait être parfaitement harmonieux et parfaitement équilibré.
Cela n’existe pas ! Et heureusement ! En effet, cela signifierait que nous nous ressemblerions tous, que nous n’aurions aucun critère de personnalité.
Nous subissons des contraintes sociales esthétiques mais il ne faut surtout pas que nous nous robotisions. D’ailleurs, nous sommes incapables de construire systématiquement les mêmes visages et puis nous devons conserver notre personnalité, nous devons rester nous-mêmes.
Il n’empêche que le sourire peut être considérablement amélioré.
Le sourire peut illuminer l’expression du visage ou au contraire la ternir. Tout ceci influence nos relations avec les autres. Effectivement, un visage sympathique, dynamique, avec un sourire rayonnant d’énergie et de beauté devient un réel atout pour la réussite d’un individu, qu’elle soit affective ou sociale.
Il existe néanmoins des critères esthétiques sur lesquels reposent l’analyse d’un sourire. Ces critères sont basés sur des repères radiographiques et photographiques de l’individu afin d’apprécier le positionnement des plans, des angles, des points à la fois en position statique et en position dynamique du sourire. Ils sont subtils à apprécier, car ils peuvent aussi mettre en valeur certaines particularités ou défauts qui, dans certains cas, peuvent conférer un charme indéfinissable à la personne.
Très succinctement, voilà quelques-uns de ces critères esthétiques :
- au repos, la lèvre supérieure, moins épaisse que la lèvre inférieure, doit venir reposer sur cette dernière ;
- de profil, la lèvre inférieure doit se situer légèrement en retrait par rapport à la pointe du menton ;
- de face, lorsque le patient sourit, la lèvre supérieure doit s’ouvrir comme un rideau de théâtre, laissant apparaître progressivement la partie basse des dents du haut ;
- en début de sourire, on doit apercevoir les incisives supérieures ;
- lorsque le sourire devient plus installé, plus franc, les dents doivent être totalement visibles ainsi que la partie basse de la gencive ;
- lors du sourire, les canines supérieures doivent apparaître ainsi que les premières prémolaires supérieures, tout au moins jusque dans leur partie moyenne (parfois même les deuxièmes prémolaires lorsque le patient a une grande bouche) ;
- de profil, le sourire doit laisser apparaître les incisives et canines supérieures, souvent une partie des premières prémolaires, plus rarement les deuxièmes prémolaires.
Sur les plans esthétique et fonctionnel, la bouche et les dents forment un système complexe. Si elles permettent de s’alimenter par la mastication, elles constituent aussi un instrument de communication extraordinaire. Que dire de la séduction : tout est dans le regard et le sourire.
Les mécanismes complexes sont à la base de notre expression : ils sont simplement le miroir de notre âme !
La modification d’un sourire, lorsqu’elle est nécessaire, est bien perçue et a un retentissement sur la personnalité de l’individu. Le « travail » sur un sourire débutera par un constat réalisé à partir d’impressions mais aussi par un examen médical. C’est dans le cadre de celui-ci que certains critères esthétiques prennent toute leur importance afin de poser le diagnostic le plus précis possible et de proposer un plan de traitement adapté.
Si ces critères sont incontournables, ils doivent être utilisés dans certaines limites afin de respecter la personnalité d’un visage et d’un sourire.