Asthme : Les mécanismes associés
Le mucus
Il est fait d’eau, de sel et de substances chimiques particulières. On a vu son rôle de tapis roulant transportant les poussières hors des poumons. Il capte les poussières et autres éléments qui réussissent a arriver jusqu’aux branches, en ayant franchi le barrage du nez. C’est un travail permanent d’épurateur, véritable éboueur, dont nous ne nous rendons pas compte.
Dans l’asthme, le mucus est épaissi, beaucoup moins fluide, ne pouvant pas ou peu se déplacer. Il forme ainsi des bouchons, obstacles supplémenta a l‘écoulement de I’air, qui viennent s’ajouter a la fermeture des branches provoquée par la contraction des muscles des branches et I’oedème de la muqueuse bronchique. Ceci nous fait penser a une anomalie des échanges de sel et d’eau au niveau des branches, plus exactement au niveau de leur surface interne, le revêtement intérieur des tuyaux bronchiques, appelé épithélium bronchique.
Ces mouvements de sel et d’eau sont impliques dans la formation de l‘obstacle bronchique comme en témoigne l‘effet des médicaments qui empêchent ces mouvements d’eau et de sel dans certains types d’asthme. Par contre, l‘importance du sel et de l‘eau semble pour l‘instant modeste, comparée a celle de la contraction des branches.
Les cils vibratiles
Les cils vibratiles sont les espèces de poils qui sont au sommet de certaines cellules du revêtement interne des branches. On ne les voit qu’au microscope. Ils sont doués de mouvements, qui les amènent a déplacer le mucus, en battant tous dans le même sens, pour former le moteur que L’on a évoque plus haut.
Pour compliquer I ‘épaississement du mucus, on a dit que dans l’asthme les cils vibratiles étaient abîmes. C’est-a-dire que ces cils ne sont plus capables d’assurer leur rôle de moteur de ce tapis roulant. Ils sont un facteur supplémenta de stagnation du mucus, ce qui augmente encore I ‘obstacle qu’est le mucus épaissi , dans ces branches volontiers rétrécies.
L’asthme retardé
l’asthme survient souvent la nuit, et réveille ou empêche de dormir. Ceci peut s’expliquer par I ‘existence d’une réaction asthmatique retardée, qui survient 6 a 8 heures après la réaction allergique immédiate. D’une part, la réaction de défense est exagérée, c’est la réaction allergique immédiate. D’autre part, elle peut recommencer spontanément quelques heures après, chez certains patients, conséquence et suite de la première crise. Un patient sur deux environ peut faire une réaction retardée associée a une réaction immédiate.
Certains patients feront non seulement une crise d’asthme au contact contact l’allergène, mais de plus, cette crise d’asthme recommencera 6 a 8 heurs après, en raison d’une réaction allergique retardée. C’est ! l’astme retarde. La situation type est la provocation allergénique lors d’un test diagnostique. Quand on cherche a reproduire la crise d’asthme en Itib.inl respirer au patient ce qui peut être son allergène, la réaction est immédiate si c’est le bon allergène. Mais elle est également très souvent retardée, 6 a 8 heures après cette provocation. Il faut en prévenir le Patient .
Cet astme retarde n’est pas bien sensible aux médicaments qui ouvrent
Les bronches, les béta2-mimétiques, alors qu’il est très sensible au traitement par la cortisone inhalee. Ceci se comprend très bien, car cet asthme retardée est accompagné d’un gonflement de la paroi des petites branches, l’œdème bronchique, qui est très sensible a la cortisone inhalée. Cette réaction asthmatique tardive concerne surtout les petites branches, alors :que la réaction immédiates concernent surtout les grosses branches.
Il y a aussi une infiltration importante de cellules inflammatoires. Cet asthme retarde semble également impliquer les IgE, et pour certains les lgG4. Les IgE et les lgG4 sont des anticorps, substances fabriquées par I ‘organisme pour détruire les corps étrangers, dans le cadre de la réponse immunitaire. Ils peuvent être diriges contre des virus pour les vaccinations, et contre des allergènes, dans l’allergie a IgE.
Comme cette réaction est retardée, elle survient facilement la nuit. Mais il faut bien distinguer cette réaction de l’asthme nocturne, forme évolutive de l’asthme, dont la signification est toute particulière, puisqu’elle exprime une insuffisance de traitement. L’asthme retarde n’est pas en rapport avec la qualité du traitement. C’est une poursuite de la réaction allergique.
Une autre raison a ces épisodes de gêne respiratoire nocturne est l‘existence d’allergènes domestiques qui sont les acariens, dont le lieu de résidence de prédilection est les endroits chauds et humides, tels que le matelas en laine de la chambre a coucher. Donc, les sujets sensibles aux acariens feront une crise d’asthme la nuit, mais dans ce cas, il s’agit d’une crise d’asthme immédiate. Les acariens sont des petits animaux, qui peuvent être considères comme des « parasites» de l‘homme, qui sont £ part dans le monde vivant, et qui mesurent au maximum un demi-millimètre de long. Ils ne sont donc pas visibles a l’oeil nu. Ils se nourrissent des déchets de I ‘homme, déchets issus du renouvellement de la peau, des ongles, des cheveux, des poils, etc. Ce sont des allergènes très fréquemment impliques dans l’asthme.
On voit donc que l’asthme qui survient la nuit est d’origine complexe. Il n’est pas que retarde.