Variables culturelles et l'inguistiques
Une faible acculturation familiale, une barrière linguistique, des différences culturelles importantes, des problèmes liés au racisme et à la discrimination sont des obstacles à une scolarisait régulière.
Ces facteurs culturels rendent difficiles les contacts entre les familles et les enseignants, avec des difficultés de communication sur les nécessités du système scolaire. Ce qui est fait en classe paraît trop éloigné des préoccupations de la famille qui ne peut ni apprécier les progrès, ni lire les documents.
Pour l’enfant, les deux mondes, celui de la maison et celui de l’école, sont trop différents, et pour certains enfants la coexistence de ces deux univers est impossible.
Dans d’autres cas, c’est la famille qui redoute !’éloignement de l’enfant à travers l’instruction et la culture du pays d’accueil, avec la crainte que le décalage entre leur « ignorance » et l’éducation de leur enfant, creuse un fossé, en les laissant en arrière. Dans ce cas, les parents ont des attitudes qui découragent l’enfant face à la scolarité.
Les facteurs contextuels scolaires
Le climat scolaire est souvent évoqué en cas d’absentéisme :
« l’ambiance n’est pas bonne », « le climat est lourd, conflictuel », « il y a une mauvaise ambiance ». En fait, ce terme reflète les sensations éprouvées par l’élève, son propre sentiment d’adéquation ou d’inadéquation, la qualité de la communication dans l’école, dans les activités extrascolaires, et les exigences de la discipline.
Le climat scolaire est significativement corrélé à l’assiduité scolaire et inversement corrélé à l’absentéisme. La taille de l’école et les effectifs de la classe sont inversement corrélés au climat scolaire et corrélés positivement à l’absentéisme.
En clair, l’assiduité est meilleure dans les petits établissements, avec des classes à effectifs raisonnables.
Les élèves dans de petites classes, avec la possibilité de relations personnelles avec les enseignants, avec moins de redoublement manquent moins l’école.L’ennui pendant les enseignements et le mauvais climat sont des facteurs clés de l’absentéisme scolaire.
Certes, il peut être facile pour les enfants de dire que les profs sont inintéressants et qu’ils s’ennuient à l’école, remettant en cause les programmes scolaires et les compétences des enseignants.
Pourtant, c’est un paramètre important. Dans une revue récente concernant les jeunes qui quittent le lycée, 47 % déclarent qu’un facteur majeur de leur décision est le caractère inintéressant des cours.
Plus l’établissement est de grande taille, plus il favorise un climat scolaire difficile et les pratiques de Bullying.
Dans certains cas, une école peut paraître inadaptée pour tel ou tel enfant ; école élitiste pour un enfant peu doué ; école de grande dimension avec un grand nombre d’élèves très remuants pour un enfant craintif, etc. Néanmoins, le changement d’école est rarement la solution miracle pour résoudre une situation de refus scolaire.
Les facteurs contextuels sociaux
La précarité, la pauvreté, l’exclusion sociale sont des facteurs d’absentéisme.
Bien que l’école soit gratuite dans notre pays, la scolarisation entraîne des dépenses que certains parents ont des difficultés à assumer. Une impossibilité de payer la cantine ou la sortie de groupe peuvent inciter les parents à garder l’enfant à la maison.
Les adolescents peuvent aussi prendre l’habitude de sécher l’école, pour faire de petits boulots, plus ou moins légaux, pour améliorer l’ordinaire et ainsi se détacher peu à peu du milieu scolaire qui « coûte » de l’argent et des efforts et qui ne rapporte pas. Certains couples de jeunes scolarisés peuvent aussi décrocher car les parents ne peuvent plus ou ne veulent plus assurer leur entretien. C’est aussi le cas de jeunes filles que la grossesse précoce et inattendue éloigne du chemin de l’école.