Troubles du comportement alimentaire : Les troubles alimentaires restrictifs
Nous entendons sous ce terme les enfants ayant des comportements de restriction et ou de sélection alimentaire.
L’anorexie mentale est une maladie complexe atteignant les adolescents mais aussi les enfants, plutôt les filles. La restriction alimentaire est quantitative et qualitative, elle s’accompagne généralement d’une hyperactivité physique et d’un hyper investissement intellectuel. A priori peu enclins à l’absentéisme scolaire, ils sont bons élèves.
Pourtant, si le système de restauration scolaire est du type cantine (et non self-service), avec une surveillance importante, ces enfants, comme d’autres enfants souffrant de sélections alimentaires, peuvent déserter l’école pour échapper au repas de la restauration scolaire.
Les enfants en surpoids
L’augmentation de la prévalence de l’obésité et du sur- poids est un problème de santé publique. Le taux d’obésité infantile atteint les 16 % en France. Or les complications médicales sont importantes : diabète, hypertension artérielle, complications métabolique, etc. Il existe aussi des complications psychopathologiques : exclusion par les pairs, agressions et divers problèmes comportementaux, les études ont montré que leurs rendements scolaires sont moins bons et qu’ils ont un plus fort taux d’absentéisme
L’étude de Geier et coll., portant sur 1069 enfants scolarisés, montre que les enfants obèses sont plus absents que les enfants de poids normal et cela en dehors des facteurs socio- économiques, ethniques, et comportementaux. Ils évitent en particulier les ]ours où il y a des cours d’éducation physique.
La victimisation par les moqueries et les railleries des enfants « gros » n’est pas un phénomène nouveau. Mais ces dernières années, avec, en parallèle, la croissance du nombre d’obèses et l’envahissement de la culture de la minceur, le phénomène de maltraitance des enfants en surpoids et obèses au sein des écoles est en expansion
Comme différentes études le montrent, l’implication de ces enfants dans le phénomène de bullying est remarquable.
Ainsi, une étude canadienne, publiée en 2004 et portant que 5749 garçons et filles âgés de 11 à 1 6 ans, s’est intéressée aux rapports entre bullying et surpoids, ?ans cette population d’élèves d’école élémentaire et collège, il y a 11,6 % de victimes, 8,8 % d’agresseurs et 3,1 % à la fois victimes et agresseurs. Ces auteurs ont étudié les agressions physiques, mais aussi verbales, sexuelles et indirectes. Globalement, les enfants en surpoids et obèses, filles ou garçons, sont plus impliqués dans le bullying que les enfants de poids normal, qu’il s’agisse d’agressions verbales, physiques ou relationnelles.
Le lien entre le niveau d’adiposité et la victimisation est observé à tous les âges (de 11 à 16 ans). En revanche, le lien entre adiposité et comportement d’agression n’est observé que pour les plus âgés (15-16 ans). Il faut noter qu’il n’a pas de lien entre surpoids et agression semelle chez les filles comme chez les garçons.