Troubles dépressifs
Tiphaine veut mourir.
Tiphaine est une enfant brillante, bonne élève depuis toujours, pratiquant le violoncelle et le tennis en activités extra scolaires. Elle est CM2 quand sournoisement, progressivement, des changements s’opèrent en elle : elle a de plus en plus de difficultés à se lever le matin ; elle traîne, n’est pas prête à l’heure pour que son père l’emmène à l’école en même temps que ses sœurs. Elle dit qu’elle est fatiguée. Les parents la « secouent un peu », l’emmènent de force. Ils doivent aller la rechercher à l’école pour divers malaises. Elle n’a plus envie non plus d’aller au tennis ni au conservatoire de musique. Elle n’ose pas le dire, mais sur le chemin elle essaie de se jeter sous les roues des voitures.
Chez l’enfant, le principal signe évocateur d’un état dépressif est la perte de l’intérêt pour les activités scolaires et pour les autres activités habituelles, même de loisirs. L’enfant n’a plus envie de rien, ne s’intéresse plus, il se sent nul et se dit : « à quoi bon aller à l’école ! ». Souvent très fatigué, avec des troubles du sommeil, il n’a plus la force physique ni morale pour se rendre en classe. Il ne va plus à l’école, mais il ne va plus au club sportif, il ne joue plus avec les copains, il a des troubles de l’appétit. Il ne parvient pas à travailler à la maison non plus, par difficultés de concentration ; il ne joue plus, ne rit plus, et passe ses journées dans son lit ou devant la télévision.