Les fruits et légumes, un investissement pour la santé
Actuellement dans les pays occidentaux, la problématique de l’alimentation ne concerne pas seulement l’équilibre des apports caloriques mais le bon statut nutritionnel qui résulte d’un apport alimentaire diversifié et riche en fruits et légumes. On sait maintenant que ces aliments sont indispensables au maintien de la santé du fait de leur richesse en facteurs de protection et de leur forte densité nutritionnelle. Leur consommation, si elle est suffisamment élevée, permet de pallier les inconvénients de l’offre alimentaire actuelle trop concentrée en énergie.
Ce rôle de protection concerne évidemment autant l’homme que la femme, mais il semble que la femme ait une place privilégiée dans la perception et la gestion de ce message.
Au niveau de la santé publique, un réel effort doit être entrepris pour mettre davantage à profit les effets protecteurs des fruits et légumes. Pour aller dans ce sens, un grand nombre d’initiatives devraient être prises, mais il ne fait aucun doute que leur succès dépendra largement de la prise de conscience nutritionnelle des femmes qui restent les prescripteurs de santé les plus écoutés par leur famille et leur entourage. La restauration collective avec l’encouragement des pouvoirs publics et de ses usagers devrait avoir pour objectif principal de gérer au mieux la préparation et la distribution des fruits et légumes pour pallier le déficit récurrent de leur consommation. Dans les restaurants privés, des formules de menu avec un prix forfaitaire incluant des fruits pourraient être proposées. Au restaurant comme chez soi, pourquoi ne pas présenter la corbeille de pain et de fruits au début du repas, ce qui est aussi favorable sur le plan digestif ?
Grâce à un travail de fond concernant la qualité des apports végétaux et notamment des fruits et légumes et la connaissance du déterminisme de leur consommation, on maîtrisera un secteur clé de la nutrition préventive, celui qui peut contribuer le plus sûrement à améliorer la santé de la population et à modifier notre approche des problèmes de gestion de la santé et de leur coût socioéconomique. Néanmoins, l’incitation à consommer davantage de produits végétaux de qualité ne doit pas être perçue comme un encouragement à devenir strictement végétarien (bien qu’il faille souvent modérer l’ardeur de certains consommateurs en direction des produits animaux), mais plutôt comme une recommandation forte à limiter les aliments sources de calories vides.