les 2 grandes familles de couleurs : des fruits et des légumes
Flavonoïdes, les nouveaux antioxydants:
Ils déclenchent les passions chez les traqueurs de substances antiâge, et ont été récemment consacrés « nouveaux antioxydants ». En réalité, ils n’ont rien de neuf puisqu’on s’y intéresse
depuis la découverte de la vitamine C en 1932 ! En effet, les symptômes hémorragiques du scorbut liés à la fragilité des vaisseaux étaient guéris par du paprika ou du jus de citron.
Cette maladie touchait en priorité les marins, car les poissons et fruits de mer sont totalement dépourvus de vitamine C et de flavonoïdes. Le traitement par la vitamine C seule était peu efficace.
Les chercheurs ont alors découvert que les véritables sauveurs de nos aventuriers des mers étaient des substances qu’ils nommèrent « vitamine P », rebaptisées plus tard « flavonoïdes ».
Les effets biologiques de ces derniers ne se limitent donc pas à une action antioxydante : antispasmodiques, anti-inflammatoires, anticancers, antiviraux, ils protègent les graisses de l’oxydation,
s’opposant à la formation de la fameuse « plaque d’athérome », responsable à terme des obstructions d’artères (infarctus, accident vasculaire cérébral).
Ils inhibent l’activité d’une enzyme qui contribue à l’apparition des cataractes, diminuent le taux de cholestérol, s’opposent à l’altération des fibres de collagène de la peau,
ralentissant son vieillissement, sont antiallergiques, protecteurs du foie… il est difficile d’évaluer exactement leurs propriétés, tant celles- ci sont étendues, contrairement à celles d’un médicament qui agit sur une cible bien
précise. Plus de 4 000 types de flavonoïdes ont été à ce jour identifiés dans la nature, mais seuls 70 sont représentés dans nos aliments, dont 40 nous seraient réellement bénéfiques.
Dans la famille « flavonoïdes »:
Exactement comme pour les fibres, il existe :
• les flavonoïdes insolubles, aussi appelés « ta¬nins » : on les trouve dans le thé et le vin rouge. Ce sont avant tout des piégeurs de fer, ils protègent des cancers digestifs (notamment côlon et rectum)
• les flavonoïdes solubles, absorbés par le corps, minuscules molécules extrêmement anti¬oxydantes.
Caroténoïdes, au cœur des congrès médicaux:
Les spécialistes du monde entier se retrouvent régulièrement aux quatre coins de la planète pour débattre autour de la tomate.
Ou plus exacte¬ment du lycopène (le rouge de la tomate), promis à un bel avenir médical. Mais les carotènes font salon et alimentent les discussions les plus poin¬tues en matière
d’alimentation depuis quelques années déjà. Tout comme les flavonoïdes, les ca¬roténoïdes ne sont pas considérés comme nutritifs au sens propre dti terme. En effet, il ne « nourris¬sent » pas,
mais ils protègent, et de façon magis¬trale ! Ils nettoient, détoxiquent, captent le cholestérol ou empêchent sa fabrication par le foie, calment l’inflammation.
Tous les carotènes ont leur utilité. Le bêtacarotène protège surtout la peau et le cœur, le lycopène est fortement antioxydant, la lutéine et la zéaxanthine préviennent
la dégénérescence maculaire et la cataracte (deux maladies graves de l’œil), etc. Chaque organe stocke « ses » caroténoïdes préférés en fonction de ses propres besoins.
600 caroténoïdes sont identifiés et répertoriés, dont 50 seulement dans les aliments et à peine 25 passent dans la circulation sanguine (donc sont effectivement utiles).