L'asthmatique : Les urgences
Quand y a-t-il urgence ?
C’est une question qu’il faut poser, car l’urgence est grave dans l’asthme. Mais c’est une question à laquelle il est bien difficile de répondre. Il n’y a pas de réponse systématique, et c’est ce qui fait que la médecine est difficile. Nous allons essayer d’apporter des éléments de réponse.
En schématisant, il y a urgence pour un asthmatique dès lors que les mesures habituelles, sérieusement prises et correctement exécutées, ont été inefficaces pour enrayer la crise. Trois exemples illustrent ces difficultés de définition de l’urgence dans l’asthme.Ainsi, ces trois situations sont totalement opposées bien qu’ayant eu toutes les trois une évolution favorable. Par contre, la gravité de la situation a été évaluée de manière erronée dans les trois cas. Ce n’est pas au patient seul de savoir si sa crise est grave ou non. Ce n’est qu’à travers un dialogue et un suivi régulier avec et par son médecin traitant que l’éducation du patient peut se réaliser. Plus le temps passe, plus le patient se connaît, apprend à vivre avec sa maladie, et plus son appréciation de la situation est pertinente. Mais il est toujours fondamental de discuter avec quelqu’un de son état de santé, car il faut un regard extérieur: l’apprentissage de la médecine est long et difficile.
Comment savoir l’évolution immédiate de la crise ?
En fait, il n’y a pas de facteurs permettant de le prévoir, autre que la parfaite connaissance de sa maladie, par soi-même et par son médecin traitant. Ceci peut être mis en défaut, mais reste cependant le facteur essentiel. Il faut cependant souligner que les crises graves sont rares, ce d’autant qu’elles sont précocement traitées énergiquement et qu’il y a un traitement préventif bien conduit, il ne faut pas laisser évoluer une crise d’asthme sans réagir.
Un « bon » signe d’extrême gravité, qui signe la nécessité d’aller rapidement en réanimation, est la disparition des sifflements qui sont apparus avec la crise, lorsque la gêne respiratoire persiste. Il ne faut pas l’attendre.
Il faut distinguer la fin normale de la crise de la situation que l’on va décrire. Une crise d’asthme se termine normalement par la disparition des sifflements en parallèle à la disparition de la gêne respiratoire. Comme l’obstacle que forment les bronches rétrécies se lève, les bronches retrouvent un calibre normal et les sifflements disparaissent très logiquement.
La situation a une toute autre signification lorsque la gêne respiratoire persiste, ou s’aggrave, et que les sifflements disparaissent. On a vu plus haut que les sifflements survenant lors d’une crise d’asthme, entendus par la famille et le patient, sont le fait du passage forcé de l’air dans les bronches de calibre diminué. Ce passage se fait dans le sens poumons vers l’extérieur, car le passage des bronches s’est rétréci à cause de la crise d’asthme. Le patient force pour faire sortir cet air, et il dépense une énergie importante. Les muscles respiratoires accessoires sont fragiles C.Il peu entraînés à forcer. L’épuisement peut être rapide. Dans ce cas, lorsque cet état d’épuisement des muscles respiratoires survient, ces muscles n’ont plus la force de travailler, et l’on comprend aisément que les sifflements disparaissent. Une autre possibilité est que le rétrécissement des bronches est tel que les muscles ne sont même pas capables de forcer l’obstacle. Les sifflements disparaissent également. Quel que soit le mécanisme, le résultat est le même -la diminution de la respiration et de la ventilation ce qui déclenche un cercle vicieux, gravissime pour le patient. Si le patient perd la capacité physique de respirer, il faut donc l’aider. D’où la nécessité de le transférer rapidement en réanimation. Ce qui vient d’être décrit est ce qui s’est passé pour M. G., dont on a vu l’histoire plus haul. Mais heureusement, ce genre d’événement est rare. Il faut simplement savoir les reconnaître.
Qui appeler ?
Le médecin traitant
Tout malade doit avoir un médecin traitant, et particulièrement les sujets asthmatiques. En effet, ce praticien est indispensable. Il doit être le pivot du suivi de chaque patient, par sa connaissance de ses patients, sa disponibilité et sa vision globale de l’ensemble de chacun de ses patients.
Il ne faut pas changer de médecin sous n’importe quel prétexte. Votre médecin traitant est le premier interlocuteur auquel vous devez vous adresser. Lui seul sera très bien placé pour savoir que faire. Il sera capable d’apprécier la situation en fonction du type de relation qu’il a avec son patient. La relation entre médecin et son patient permet d’établir, outre les liens de confiance classiques, un rapport de confiance reposant sur la compréhension de la maladie, le niveau d’apprentissage de la prise des médicaments, l’évolutivité de l’asthme, les facteurs adjacents tels que la stabilité émotionnelle, le métier. Cet ensemble justifie le rôle du médecin traitant en médecine quotidienne, et tout particulièrement pour les sujets asthmatiques. Il arrive malheureusement que le médecin traitant ne soit pas disponible au moment de cet appel. C’est pour cela qu’il faut un recours. Ce recours existe. C’est le numéro centralisé des Urgences.
Qui appeler ?
Le médecin traitant
Tout malade doit avoir un médecin traitant, et particulièrement les sujets asthmatiques. En effet, ce praticien est indispensable. Il doit être le pivot du suivi de chaque patient, par sa connaissance de ses patients, sa disponibilité et sa vision globale de l’ensemble de chacun de ses patients. Il ne faut pas changer de médecin sous n’importe quel prétexte. Votre médecin traitant est le premier interlocuteur auquel vous devez vous adresser. Lui seul sera très bien placé pour savoir que faire. Il sera capable d’apprécier la situation en fonction du type de relation qu’il a avec son patient. La relation entre médecin et son patient permet d’établir, outre les liens de confiance classiques, un rapport de confiance reposant sur la compréhension de la maladie, le niveau d’apprentissage de la prise des médicaments, l’évolutivité de l’asthme, les facteurs adjacents tels que la stabilité émotionnelle, le métier. Cet ensemble justifie le rôle du médecin traitant en médecine quotidienne, et tout particulièrement pour les sujets asthmatiques. Il arrive malheureusement que le médecin traitant ne soit pas disponible au moment de cet appel. C’est pour cela qu’il faut un recours. Ce recours existe. C’est le numéro centralisé des Urgences.