La schizophrénie
Noellie a toujours été une élève moyenne, avec peu d’amies et peu de vie sociale. Mais si elle allait à l’école sans grand enthousiasme, elle y allait régulièrement, ponctuellement et faisait ses devoirs de son mieux.
Puis en 3éme ,âgée de 15 ans, elle dit à sa mère qu’elle est fatiguée. Elle s’absente quelques jours, retourne en classe. Les professeurs lui reprochent de ne pas travailler, car pendant les cours elle paraît « avoir la tête ailleurs ». Elle oublie de rer,dre ses devoirs. La fin du trimestre est marquée par un avertissement travail et une moyenne en dessous de 6/20.
Sa mère l’emmène passer les fêtes de Noël dans leur famille aux Antilles pour lui changer les idées, mais si ces vacances semblent se passer normalement, Noellie ne va pas bien et quand elle retourne à l’école, elle dit que les professeurs se moquent d’elles, que les autres élèves parlent derrière son dos. D’ailleurs, elle entend leurs voix et leurs railleries quand elle est dans sa chambre. Ces voix la poursuivent partout, la harcèlent. Elle s’enferme dans sa chambre, ferme volets, se met des écouteurs sur les oreilles pour ne plus entendre les voix.
Les symptômes s’aggravent : elle ne va plus à l’école, elle reste cloîtrée dans sa chambre, au lit, apragmatique, en grande souffrance en proie à ses hallucinations.
Noellie est hospitalisée et le diagnostic posé sera celui de schizophrénie.
Il s’agit d’un trouble mental chronique, dont le début se situe généralement à l’adolescence.
Dans ce trouble, le jeune ne va plus en classe, mais son handicap dépasse largement le cadre scolaire. Il y a une désorganisation générale du comportement et des capacités cognitives. L’étude du trouble schizophrénique dépasse le propos de cet ouvrage. Néanmoins, il est utile de connaître ce diagnostic qui n’est pas toujours facile à faire et qui nécessite un traitement spécifique.
En effet, même pour les spécialistes, en présence d’un adolescent qui ne va plus à l’école, car il s’y sent persécuté, qui reste chez lui et n’a plus de vie sociale, il peut être difficile de faire la part entre une phobie sociale sévère et une schizophrénie débutante.
Dans ces cas, une hospitalisation en milieu spécialisé est indiquée, tant pour extraire le jeune de sa claustration que pour faire une évaluation psychopathologique précise.