Investissement parental
Le facteur familial essentiel est prioritairement ?’investissement des parents dans l’éducation de l’enfant.
Il n’existe pas de définition consensuelle d’un bon investissement parental, mais on peut évoquer le fait de participer aux rencontres parents/professeurs, de vérifier les devoirs, de limiter les temps de télévision et d’ordinateurs, de faire un accompagnement actif des apprentissages et des progrès de l’enfant et de veiller à une fréquentation scolaire régulière.
Manque d’investissement
Certains parents, pour des motifs qui peuvent être très divers, ne se lèvent pas le matin et sont encore au lit au moment du lever de l’enfant soit de façon prolongée : parents malades, travaillant de nuit ou en horaires décalés, soit de façon ponctuelle (jours de congés). L’enfant n’est pas incité à se lever, à prendre son petit déjeuner seul, il ne se sent pas soutenu dans ses efforts pour se rendre en classe.
Une situation opposée est actuellement très fréquente : les parents habitant loin de leur lieu de travail et devant se lever très tôt sont partis depuis longtemps le matin et l’enfant doit se prendre en charge seul sans supervision, avec la tentation soit de rester au lit, soit de remplacer l’école par la télévision.
Certains parents aussi incitent l’enfant à manquer l’école, pour convenance personnelle : départ en vacances avant la fin des cours, ou absentéisme pendant les ponts du 1er mai ou autre circonstance.
L’importance que les parents accordent à la scolarité se traduit aussi par leur participation aux rendez-vous donnés par les professeurs, éventuellement aux fêtes et manifestations organisées par l’école.
La signature des cahiers, bulletins et messages émanant de l’école, les achats des fournitures en temps utile sont également pour l’enfant des signes montrant que les parents accordent du crédit à l’enseignement.
Si les parents sont indulgents pour l’absentéisme scolaire, et si (plus grave) ils donnent tort aux professeurs quoi qu’il arrive, le jeune se sent renforcé dans son comportement et n’est pas encouragé vers une reprise de l’école.
Excès d’investissement
Le mieux peut être l’ennemi du bien et l’implication trop forte des parents dans la vie scolaire peut « étouffer » l’enfant qui n’a plus d’espace pour lui.
Cela peut se traduire par une présence excessive des parents à l’école, sous des prétextes divers (association de parents, bénévolat), mais aussi des devoirs supplémentaires, avec un coaching parental envahissant, des cours particuliers.
Leurs exigences pour la réussite scolaire entraînent des stress cumulés et incessants : scolarisation dans des établissements élitistes, exigences de résultats « au top », dévalorisation ou même humiliation de leur enfant si les résultats ne sont pas à la hauteur des résultats escomptés.
Ces exigences peuvent émaner de parents « très diplômés » qui sont habitués à la réussite, mais ce peut être à l’inverse le fait de parents qui regrettent leur absence de diplôme, voire leur absence de scolarisation et qui perçoivent l’école comme un ascenseur social dans lequel leur enfant doit embarquer coûte que coûte . Mais ce harcèlement peut abouté à un effet contraire avec un refus de l’école.
Il y a parfois une inadéquation parentale aux capacités cognitives et aux aspirations de l’enfant qui, ne pouvant réussir, préfère fuir l’école.
Au maximum, on assiste à ce que l’on nomme le syndrome de réussite par procuration, Des parents, à l’enfance modeste, avec une position actuelle qu’ils jugent insuffisante socialement, ayant rêvé de carrière prestigieuse intellectuelle ou artistique et ne l’ayant pas atteint, entrafnent l’enfant dans un emploi du temps « infernal », associant selon les cas en dehors des heures scolaires des cours de langues rares, des leçons intensives de musique, de danse ou de sports projetant leur enfant comme un futur Mozart, Einstein, ou Zidane. Mais le harcèlement, la multiplication des cours créent un climat favorable au développement de troubles anxieux (anxiété de performance, anxiété généralisée),à une baisse de l’estime de soi, et même à un épffsement dépressif, entraînant de possibles comportements de refus scolaire. L’enfant se dit qu’il vaut mieux ne pas aller à l’école (et aux leçons après l’école) plutôt que décevoir les espérances des parents en échouant.