Intoxications médicamenteuses
Véritable problème de santé publique, l’intoxication médicamenteuse reste la première cause d’hospitalisation des moins de trente ans dans les pays développés.Souvent volontaire chez l’adulte surtout chez les femmes et les jeunes filles, elle est plutôt accidentelle chez l’enfant et c’est la négligence des parents qui en est la cause.
Les médicaments absorbés peuvent être :
Les tranquillisants :
Sont les médicaments le plus souvent en cause. Autrefois, c’étaient des barbituriques et ces intoxications étaient redoutables. Les benzodiazépines les ont actuellement remplacés et sont heureusement beaucoup moins toxiques
Les digitaliques :
Sont également responsables d’intoxications médicamenteuses fréquentes, en général bénigne. A faibles doses ce sont des symptômes digestifs qui prédominent. Toute personne traitée par digitaliques et présentant une diarrhée, des nausées ou des vomissements sans cause apparente devrait consulter rapidement son médecin traitant
La diversité des symptômes d’une intoxication médicamenteuse :
Certains médicaments pris en grande quantité peuvent entrainer une agitation, une somnolence, des hallucinations. D’autres sont toxiques pour le cœur. En effet, certaines intoxications peuvent provoquer de multiples troubles du rythme cardiaque : ralentissement, accélérations et, surtout irrégularités qui peuvent avoir des conséquences graves. Il existe aussi des troubles de la respiration : difficulté à effectuer des mouvements respiratoires, diminution ou augmentation de la fréquence respiratoire. Souvent les médicaments qui semblent les plus anodins sont les plus toxiques. En outre, leur toxicité peut n’apparaitre que plusieurs heures après leur absorption. Il ne faut donc pas s’étonner qu’un patient soit hospitalisé plus longtemps que son état apparent ne semble a priori le justifier.
Le lavage d’estomac :
Les traitements sont nombreux. Généralement, la première chose que fera un médecin sera de demander la mise en place dans une veine d’un cathéter relié à un flacon de perfusion. Classiquement, l’élimination des toxiques se fait par lavage de l’estomac (gastrique). Sur un patient conscient, On insensibilise l’arrière-gorge avec du gel anesthésique. Ensuite on lui fait avaler une grosse sonde ou un tuyau en caoutchouc (tube de Faucher) et on instille de l’eau un peu salée dans l’estomac, après avoir vérifié que la sonde est bien positionnée.
Cette méthode, un peu désagréable, est décriée par certains, car elle peut être dangereuse dans certains cas. Par exemple, un médecin ne pratiquera jamais de lavage gastrique s’il pense que des caustiques, des produits moussants ou des hydrocarbures pétroliers risquent d’être en cause. En effet ces produits provoquent des lésions sur les muqueuses de la bouche, de l’arrière gorge (pharynx), de l’œsophage et de l’estomac.ils ne doivent jamais être mis au contact des muqueuses une seconde fois ! Le lavage gastrique est inutile quand le produit ne présente aucune toxicité (même chez les enfants) comme c’est le cas des pilules contraceptives. Si le malade est inconscient, la sonde gastrique sera placée dans l’estomac, après mise en place d’une sonde dans la trachée (intubation endotrachéale). Dans ce cas le patient est mis en position semi-assise, pour éviter que le contenu de l’estomac ne passe pas dans les poumons. Dans tous les cas, l’estomac est progressivement rempli, par petites quantités, avant d’être vidé, de manière à rejeter l’eau chargée des toxiques. Ce tubage gastrique est aussi l’occasion d’effectuer des prélèvements du liquide évacué en vue d’analyses.
Les antidotes efficaces contre les intoxications médicamenteuses
Une autre technique d’élimination des toxiques est l’administration de charbon activé. Ce produit va fixer les produits toxiques pour les empêcher d’être absorbés par l’intestin et pour augmenter leur élimination dans les selles. Son administration peut être couplée au lavage gastrique dès la deuxième administration d’eau. Il existe quelques médicaments antidotes ou chélateurs spécifiques, tout à fait adaptés à certains toxiques. Malheureusement même si on en a découvert quelques uns ces dernières années, les bons antidotes restent rares.
Une réponse pour "Intoxications médicamenteuses"
Bonsoir.
Le docteur a prescrit ce matin lundi à mon fils 5 ans des antibiotiques et 3 comprimés de solupred 5 mg par jour durant 5 jours.
Par erreur je lui ai donné ce lundi, 3 comprimés de solupred 20 mg au lieu de 3 comprimés 5 mg.
Est ce grave ?
Le docteur consulté lundi en fin d’après midi m’a dit de lui donner le lendemain mardi un comprimé de solupred 20 mg, le mercredi un comprimé de 10 mg et le jeudi un comprimé de 10 mg. Et d’arreter le traitement.
J’ai besoin d’un autre avis.
Merci de me répondre Rapidement.