Comment vivre son traitement antiasthmatique ?
L’asthme est-il une maladie chronique ?
La réponse est très probablement oui. Il existe probablement une composante génétique qui détermine la réponse bronchique anormalement intense.
L épidémiologie de l’asthme est en plein essor. Ce recueil de données est un moyen de comprendre les relations de cause à effet et les associations qui caractérisent cette maladie. Nous aurons rapidement une léponse incontestable à cette question. Déjà, il existe des réponses concernant la capacité à produire des IgE.
Y a-t-il guérison de l’asthme ?
La réponse à cette question est double, positive et négative. Oui, il y a guérison de l’asthme si l’on arrive à supprimer l’allergène de l’environnement, tel que par un déménagement en altitude pour les sujets sensibles aux acariens. Cela a été clairement montré aussi bien chez les adultes que chez les enfants. Dès l’arrivée en altitude, la fonction pulmonaire s’améliore pour atteindre une valeur normale. La duréenécessaire à la normalisation de cette fonction pulmonaire est variable selon chaque patient. On peut donc parler de guérison.
Non, l’asthme ne guérit pas, si l’on considère l’aptitude à réagir de manière anormalement exagérée dans une situation donnée. Cette aptitude à réagir de manière anormalement exagérée persiste indépendamment de la situation géographique ou allergénique du patient, car probablement fonction des chromosomes du patient. Notre asthmatique aux acariens, normalisé par son séjour en altitude, refera des crises peu de temps après un retour à une altitude où les acariens prolifèrent.
Ce sera également le cas de l’asthmatique normalisé par le traitement corticoïde qui assistera toujours à la récidive de son asthme à l’arrêt de son traitement.
Quelle est la durée du traitement ?
La réponse à cette question est simple et difficile. Elle est simple car, en théorie, les choses peuvent être simples. Un asthmatique au chat qui a un chat est guéri dès lors que le chat n’est plus à la maison, et que celle-ci est nettoyée de ce que le chat a pu laisser. En fait, cette situation peut être plus complexe, comme on l’a vu pour le chat, et si l’on s’intéresse à d’autres allergènes. La durée doit être considérée sur une et sur plusieurs années, à moyen et long termes.
Sur l’année, le traitement est fonction du type d’allergènes auquel le patient est sensible. On est tout à fait en droit de ne traiter qu’à la saison les asthmatiques allergiques aux pollens de graminées, dès lors que leur fonction pulmonaire hors saison est normale. Par contre, si la fonction pulmonaire n’est pas normale hors saison, il faut traiter toute l’année.
L’asthmatique aux acariens sera traité d’abord par les mesures hygiéniques puis, si nécessaire, par médicaments. Mais là d’emblée, dès la décision de traitement prise, celui-ci sera administré tout au long de l’année. En effet, il n’y a pas de cycle saisonnier véritable pour les acariens.
Au long terme, il faut traiter pour préserver sa fonction bronchopulmonaire, et pour empêcher qu’elle ne se dégrade. La durée exacte n est pas fixée. On constate une atténuation de la maladie avec le temps, surtout après la ménopause chez les femmes, mais ceci n’est pas constant.