Apprendre en dormant
Faux ! Apprendre en dormant a pourtant produit un certain engouement à une époque et a été proposé comme « fausse » méthode pédagogique sous le nom d’hypnopédie (de hypno qui signifie en grec sommeil et pédie qui a trait à l’école). Des expériences ont montré qu’une liste de chiffres diffusée à des dormeurs ne laisse aucun souvenir à leur réveil. Tout au contraire, on apprend d’autant mieux qu’on est bien réveillé. Les recherches concernent, sous le nom de chro- nopsychologie, la variation des performances en fonction des moments de la journée, le moment de la sieste étant, comme chacun le sait, le moins bon moment pour apprendre.
En revanche, le sommeil est bon pour consolider des apprentissages de la journée. Les expériences faites sur différents animaux révèlent que pendant certaines périodes du sommeil, où le cerveau est complètement fermé aux informations venues de l’extérieur, il existe une forte activité du cerveau, qui permet des mécanismes biochimiques et biologiques consolidant les souvenirs : probablement en construisant des nouveaux contacts entre neurones. Cette phase du sommeil, appelée paradoxale en raison de l’intense activité du cerveau, est d’ailleurs très longue chez les bébés et dans l’enfance ; elle se réduit, en proportion, chez la personne âgée. Le sommeil paradoxal est d’autant plus nécessaire que les nouveaux apprentissages sont nombreux. Il faut donc préserver le sommeil chez les jeunes alors que certains, lors des « bachotages » font tout le contraire.
Apprendre en dormant n’est pas une bonne méthode mais bien dormir, après une journée bien remplie, en est une!
Vidéo : Apprendre en dormant
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