Etude clinique de l'invagination intestinale aiguë
Type de description – forme habituelle du nourrisson.
Signes fonctionnels
Trois grands signes constituent la triade fonctionnelle de l’invagination intestinale aigue :
- crises douloureuses abdominales paroxystiques ;
- Vomissements;
- Emissions sanglantes par l’anus.
Cependant, ces trois signes sont loin d’être toujours présents : en effet plus le délai diagnostic et thérapeutique est long, plus le tableau risque d’être complet.
les crises douloureuses abdominales paroxystiques:
- inaugurent la maladie d’une façon brutale chez un nourrisson en pleine sante apparente ;
- représente le syndrome :
- le plus fréquent;
- le plus précoce ;
- le plus fidèle .
a- d’une acuité et d’une brutalité dramatiques :
- d’apparition subite tel » un coup de tonnerre dans un ciel serein »;
- entraînant:
– Des cris déchirants inoubliables pour les parents ;
– Une agitation violente ;
– Une pâleur intense du visage.
b- Fait essentiel:
cette douleur évolue par paroxysmes, entrecoupés d’accalmies complètes plus ou moins longues où l’enfant peut sembler normal. En effet la crise dure quelques minutes, puis la douleur se calme, puis elle reprend quelque temps plus tard aussi violente et aussi soudaine que la précédente. Dans l’intervalle des crises, l’enfant peut soit avoir l’aspect inquiet, soit redevenir normal. Ces paroxysmes se succèdent pendant quelques heures avec des intervalles de plus en plus courts.
Les vomissements :
Sont moins fréquents que les douleurs. Ils sont variables dans leur horaire, leur nature et leur évolution :
- Tantôt précoces contemporains de la première crise douloureuse ;
- Tantôt récidivants à chaque paroxysme ;
- Mais, ils peuvent totalement manquer.
- Fait essentiel: ces vomissements s’accompagnent d’une intolérance gastrique absolue, même lors des accalmies : le bébé refuse le sein et le biberon. Ce » Signe du biberon » ou « refus alimentaire » a sa valeur en cas d’hésitation diagnostique.
Les émissions sanglantes :
La rectorragie est rare au début et il ne faut pas attendre sa survenue pour évoquer le diagnostic.
Ces émissions sanglantes peuvent ne pas s’extérioriser et être seulement décelées au toucher rectal.