Intrication somatique / psychologique
Ma fille Annabelle, âgée de 16 ans, souffre depuis deux ans de lombalgies mécaniques qui malgré deux infiltrations ne se sont pas améliorées. Depuis septembre, elle ne va plus à l’école et prend des cours à domicile.
Elle a subi une agression dans la rue par un homme. Elle ne se sent en sécurité que chez elle ; elle a peur de Paris et de ses habitants, a des difficultés à s’endormir et ne pense pas trouver de place dans le monde d’aujourd’hui.
Le médecin écrit que les lombalgies mécaniques sont survenues sur un problème de discopathie lombaire, aggravée par la pratique de ¡’équitation. Les douleurs lombaires s accompagnent d’irradiation dans les deux jambes jusqu’aux talons, avec difficultés à marcher plus de quinze minutes ». Lettre d’une maman
Dans cette observation, il existe un substrat médical au départ, une raison pour ne plus aller en cours d’éducation physique, mais ce tableau s’est compliqué de troubles psychopathologiques de type anxiété sociale et anxiété post-traumatique.
De nombreuses situations médicales peuvent ainsi se compliquer de refus scolaire après un absentéisme « justifié ». Ainsi, toute pathologie chronique (asthme, diabète, etc.) ou grave (hémopathie) entraîne pour les consultations ou les soins un absentéisme. Généralement, les enfants sont plutôt contents de retourner en classe, signe d’un retour à une vie « normale ».
Pourtant dans certains cas, le sentiment d’avoir manque beaucoup de cours, de ne pas être au niveau, d avoir du mal à s’insérer dans le groupe classe, de se sentir différent peut engendrer des symptômes anxieux et/ou dépressifs qui conduisent au refus scolaire.