Stress et fatigue
Comment le stress induit-il la fatigue ?
Le stress, fréquent à notre époque, est un grand fabricant de fatigue de tous ordres : il peut concerner un ou plusieurs événements répétitifs ou bien une situation durable dans le temps. 11 peut s’agir d’un stress physique : pollution, rythme de vie, bruit, etc., ou d’un stress psychologique : multitude d’informations désagréables, pression de la rentabilité ou crainte de l’avenir. Mais il peut aussi s’agir d’un stress familial, d’un stress professionnel ou d’un stress concernant les loisirs.
Les conséquences nocives de ce stress pour l’organisme sont liées à une perturbation de nos biorythmes, avec des répercussions physiques : fatigue au premier chef, baisse de l’état général ; psychologiques : anxiété, irritabilité, troubles du sommeil ; adoption de mauvaises habitudes d’hygiène de vie ; prise de tranquillisants, tabagisme, consommation abusive d’alcool, abus de nourriture, sédentarité, etc. ; enfin, répercussions de type maladif : maladies psychosomatiques ou maladies de société, cardio-vasculaires ou digestives.
La fatigue liée au stress est le plus souvent une fatigue réactionnelle qui peut être :
- physique : allant de la lassitude à la sidération complète ; le corps est las, le moindre effort réclame une énergie considérable ;
- morale : tout semble difficile, quasi impossible, hors de portée ;
- intellectuelle : manque de concentration, de créativité, pas d’esprit d’organisation ou de décision.
Il s’agit là d’un tableau réactionnel, mais, bien entendu, le profil psychologique de base de l’individu n’est pas sans retentissement, entraînant une fatigue primitive et progressive, en cas de tendance dépressive, ou une fatigue d’apparition plus brutale, faisant suite à une période d’hyperactivité, en cas de caractère anxieux. Non pris en considération, ces différents éléments de fatigue vont aboutir à un état d’épuisement extrême : c’est le classique bum-out des Anglo-Saxons, francisé par nos cousins québécois dans l’expression « il (elle) est complètement brûlé(e) ».
Comment lutter contre le stress ?
La lutte contre le stress doit faire l’objet d’une véritable stratégie réunissant des moyens divers, concernant aussi bien le mode d’existence que des moyens physiques ou psychologiques ou des procédés plus sophistiqués.
Vous devrez en tout premier lieu vous attacher à modifier votre façon de vivre, en adoptant un rythme le plus calme et le plus régulier possible et une hygiène de vie saine et équilibrée.
Il s’agit de parvenir à vivre en harmonie avec sa famille, en évitant les conflits et en sachant toutefois s’exprimer pour ne pas « ruminer » et, sur le plan professionnel, de bien gérer temps de travail et temps de repos, d’entretenir de bonnes relations avec ses collègues. Côté loisirs, il suffit de préférer les longues promenades à la campagne aux sports de compétition.
Adoptez une hygiène de vie saine et équilibrée : l’alcool et le tabac sont des toxiques pour le système nerveux, évitez-les au maximum, de même que les tranquillisants chimiques, qui peuvent induire à la longue une accoutumance.
Pratiquez une activité physique d’endurance douce trois à quatre fois par semaine : marche, jogging, natation, vélo, aviron, etc. ; cela élimine le stress, les toxines, en même temps que les calories superflues. Dormez votre content en excluant les hypnotiques chimiques ; préférez donc les médecines douces. Sachez pendant la journée vous relaxer en vous isolant des bruits extérieurs.
Au point de vue diététique, adoptez une nourriture saine, équilibrée, variée qui, globalement, privilégiera fruits et légumes frais, laitages, céréales, viandes blanches et poissons, en évitant, dans la mesure du possible, les plats gras ou trop sucrés, les féculents en excès et les boissons alcoolisées fortes.
Les moyens physiques
Les massages, suivant leur profondeur, peuvent dénouer les contractures, tonifier ou relaxer. L’hydrothérapie, qui a des effets différents suivant la pression et la température de l’eau utilisée, peut être, elle aussi, tonifiante ou sédative. La respiration complète contrôlée a un effet physique par oxygénation du corps et un effet psychologique de relaxation (respiration lente à prédominance expiratoire et abdominale). La natation rythmique : brasse coulée avec plusieurs mouvements sous l’eau sans respirer, développe l’ensemble du corps et harmonise la respiration.
Les moyens psychologiques
La relaxation totale, pratiquée dans de bonnes conditions avec une phase de contrôle respiratoire, permet la décontraction musculaire et le « lavage du cerveau » ; la forme plus sophistiquée du training autogène de Schultz convient également. On peut aussi pratiquer la technique de visualisation intérieure, en imaginant la respiration s’amplifier, se régulariser, les muscles se relâcher et le potentiel énergétique se régénérer. Plus radical mais pas forcément plus facile : l’isolement du négatif, en évitant les individus aigris ou dépressifs et en faisant une cure de désintoxication médiatique.
Toutes ces techniques peuvent être associées et adaptées suivant les cas et, en favorisant la lutte contre le stress, minimiser la fatigue réactionnelle qui en découle.