Pour une croissance d'enfant sans probléme
La taille future de l’individu est déjà déterminée à la naissance par la croissance fœtale, croissance qui peut avoir été perturbée par l’alcool ou le tabac absorbés par la mère, ou encore par un dysfonctionnement du placenta. Le retard de croissance -utérin ne se compense pas dans tous les cas.
L’hérédité joue un grand rôle. Dans les familles des milieux sociaux favorisés, les enfants sont sensiblement plus grands que leurs parents.
L’hypophyse (glande située à la base du cerveau et qui réagit aux ordres de l’hypothalamus, région du cerveau) et la thyroïde (glande située dans la partie antérieure du cou) s’associent pour sécréter les hormones de croissance des os pendant l’enfance. La croissance pubertaire est provoquée par une autre hormone sécrétée par les glandes cortico-surrénales situées au-dessus des reins. Cette hormone joue également un rôle de soudure des cartilages et donc de frein à la croissance. C’est pourquoi les : enfants à puberté précoce B seront plus petits que la moyenne. Ce sont encore des hormones qui permettent la création et le développement des organes. Si les H glandes fonctionnent mal, il se produit des malformations, comme le nanisme et le gigantisme, ou encore l’acromégalie, une croissance exagérée des extrémités (mains, pieds et tête). Les enfants souffrant d’un déficit hormonal peuvent bénéficier d’un traitement aux hormones de synthèse. Entrepris suffisamment tôt, il leur permettra d’atteindre une taille normale. On pensera également à soigner les enfants affligés d’une stature trop importante.
Les protéines doivent entrer dans la composition de chaque menu. Elles sont les composantes primordiales des êtres vivants : «protéine» vient du mot grec prôtos, qui signifie «premier». À 12 ans, l’enfant a besoin de 80 g de protéines pures par jour, partagées entre protéines animales (viandes, poissons, œufs, laitages) et protéines végétales (pain, céréales). Les acides aminés contenus dans chaque groupe sont en effet aussi différents qu’indispensables.
L’eau est elle aussi vitale, qui compense les pertes en transpiration et en urine. L’organisme d’un enfant contient 80 % d’eau et se déshydrate très vite.
Les sels minéraux, surtout le calcium (que l’on trouve en abondance dans les laitages) et le phosphore (contenu dans le poisson), apportent au squelette et aux dents la minéralisation qui leur est nécessaire. L’iode, que l’on trouve dans le sel de mer, assure le bon fonctionnement de la thyroïde.
Les vitamines enfin, en particulier la A et la D, favorisent la croissance. La vitamine A intervient dans la fabrication du cartilage de croissance. On la trouve dans le beurre, les carottes… La vitamine D agit dans la fixation du calcium sur les os. Le calcium reste donc impuissant s’il n’est accompagné de ce précieux collaborateur en quantité suffisante : 0,002 à 0,004 mg par jour. La vitamine D se trouve clans le foie de morue, mais elle est en grande partie synthétisée par la peau au soleil. La carence en vitamine D entraîne le rachitisme, maladie caractérisée par une évolution dysharmonieuse du squelette : la colonne vertébrale et la cage thoracique sont déformées, les jambes arquées.
Le milieu dans lequel l’enfant grandit influence sa croissance de différentes façons. Une exposition suffisante au soleil favorise la synthèse par la peau de la vitamine D. C’est pourquoi les enfants doivent jouer chaque jour à l’extérieur, et ne jamais rester confinés en appartement, même si le temps est maussade. Les conditions socio-économiques et l’hygiène jouent un très grand rôle, dans la mesure où elles retentissent sur tous les facteurs de croissance.
Les maladies chroniques ou de longue durée stoppent généralement la croissance et font diminuer le poids, mais tout rentre généralement dans l’ordre après la guérison. Le principal désordre psychologique qui déstabilise l’enfant et entraîne tous les autres est le manque affectif. L’enfant qui ne se sent pas aimé grandit mal.
En l’absence de causes somatiques, les retards dans la maturation sont essentiellement psychologiques, c’est-à dire, chez l’enfant, liées à l’entourage affectif. Un divorce est toujours ressenti comme une fracture dans l’univers affectif de l’enfant, et ce, dès son plus jeune âge.