Modifier le style pédagogique
Une personne qui enseigne à des enfants hyperactifs, surtout à ceux qui manifestent le plus de symptômes ou qui ne peuvent prendre de médicaments, devrait, dans la mesure du possible, avoir un style spectaculaire et théâtral qui éveillera l’attention de l’enfant et lui permettra d’apprendre plus facilement. Plus l’enseignement est vivant et animé, plus l’enfant y prêtera attention. Dans la mesure du possible, il faudra tenter de varier le style toutes les deux à trois semaines pour conserver l’effet de nouveauté. Il a été démontré que les enfants s’habituent à tous les styles et que seule la variété peut les aider. Il est évident que ce n’est pas facile, mais on devrait au moins choisir les enseignants qui peuvent modifier leur style pour enseigner dans les classes spéciales.
On recommande aussi d’adopter le plus possible des modes d’enseignement dans lesquels les enfants seront actifs plutôt que passifs. Plus ça bouge dans la classe, dans le bon sens du terme, mieux c’est pour les enfants hyperactifs, comme pour tous les enfants d’ailleurs.
L’utilisation de l’ordinateur est une bonne façon de faire travailler ces enfants. Et plus les programmes seront vivants et colorés, plus l’enfant hyperactif y réagira positivement. Par exemple, si les matières scolaires s’enseignaient sur Nintendo, peu d’enfants échoueraient.
L’enseignant devra aussi être plus tolérant face aux mouvements inévitables qu’auront ces enfants. Ils ont besoin de bouger, sont incapables de s’en empêcher; il faut tolérer tout ce qui est possible. Puis, pour diminuer les symptômes intolérables, il est souhaitable de prévoir des périodes d’arrêt et d’exercice pour reposer les enfants hyperactifs. Ainsi, dans une classe où il n’y a qu’un ou deux de ces enfants, l’enseignant devrait régulièrement les envoyer faire des courses pour leur permettre de satisfaire leur besoin de mouvement et, ainsi, mieux se concentrer par la suite.
Finalement, il est important de garder à l’esprit ce qui est essentiel; l’objectif de l’école, c’est que l’enfant apprenne. Ce qui compte, c’est qu’il montre, lors de l’évaluation, qu’il a compris et appris. Si l’on s’aperçoit lors d’un examen qu’un enfant sait et qu’il a simplement commis une erreur de distraction ou d’impulsivité, on devrait en tenir compte le moins possible. Les enseignants auraient avantage à demander: «Qui peut me montrer comment résoudre ce problème?» plutôt que: «Qui sait la réponse à ce problème?».