Les plaies pénétrantes de la poitrine
Accident de chasse (arme à feu), accident de sport (javelot ou flèche), traumatisme (les côtes ont perforé la peau) font que l’air pénètre dans la cavité thoracique ; c’est une « plaie soufflante ».
Les plaies par arme à feu ou arme blanche
- Une arme à feu, lorsque le projectile est une balle, ne provoque pas de grosses plaies spectaculaires, surtout si le coup est tiré de près, et il n’y a souvent pas d’hémorragie visible. Seuls les projectiles très fractionnés comme les cartouches de chevrotine, tirés de près, peuvent entraîner de gros délabrements avec « plaie soufflante ».
- Le danger réside dans les lésions provoquées par le trajet du projectile à l’intérieur de l’organisme; les hémorragies sont alors fréquentes mais non visibles. Parfois, le projectile peut ressortir, provoquant une nouvelle plaie, qu’il faut toujours rechercher car elle peut être plus importante que la première.
- La gravité des blessures par arme blanche (couteau, poignard mais aussi javelot, flèche ou tout objet pointu susceptible de se planter) repose aussi sur les lésions internes qu’elles provoquent ; la plaie est souvent hémorragique, et le projectile y est souvent resté planté, réalisant une « plaie soufflante ».
Les traumatismes
- Les chocs violents, lors d’un accident de vélo tout terrain, de moto hors chemin, de ski, de parapente, deltaplane ou aile volante, peuvent être à l’origine de plaies pénétrantes. En effet, dans la plupart des cas, les côtes se fracturent et se déplacent vers l’intérieur, où elles peuvent blesser le poumon. Mais elles peuvent aussi perforer la peau réalisant une « plaie soufflante ».
- Dans tous les cas, le poumon atteint ne se gonfle plus, et il est incapable de se remplir d’air. Le blessé souffre du thorax; sa ventilation est difficile : les mouvements ventilatoires sont superficiels. Le manque d’oxygène dans le sang se traduit par la cyanose, coloration bleutée de la surface interne des lèvres et des ongles.
Les plaies soufflantes
- On dit qu’il y a plaie soufflante lorsque l’air entre et sort librement du thorax par une plaie. Non seulement le poumon atteint ne se gonfle plus, mais lorsque le thorax se soulève, l’air est aspiré par la plaie empêchant le poumon sain de fonctionner. La détresse respiratoire survient rapidement.
- Au moment de l’inspiration, le bruit de l’air aspiré dans le thorax peut être entendu ; un liquide teinté de sang peut « mousser » au niveau de la plaie à l’expiration. Lorsque le blessé tousse et crache, il sort du sang spumeux rouge vif.
- Les plaies simples thoraciques par balle sont souvent bien tolérées si elles ne s’accompagnent pas d’hémorragie interne, alors que les traumatismes thoraciques avec perforation d’un poumon, qu’il y ait fractures multiples de côtes ou non, plaie soufflante ou non, menacent à très court terme la vie de la victime, par manque d’oxygénation du sang.