Les détresses respiratoires néonatales
Définition
On définit sous le terme de détresses respiratoires néonatales (DRN) l’ensemble de difficultés respiratoires observées chez un nouveau-né (NN), en rapport avec une perturbation des échanges gazeux au niveau pulmonaire quelle qu’en soit l’étiologie ; le plus souvent, l’origine en est une pathologie pulmonaire, dont les causes sont variées.
Physiopathologie
L’hypoxémie au cours des DRN, peut être due à des anomalies respiratoires Ou circulatoires, ou les deux à la fois :
Anomalies respiratoires
une baisse de la pression partielle d’oxygène dans les alvéoles conduit à ce que le sang n’est pas ou peu oxygéné lors de son passage dans les capillaires alvéolaires : c’est l’effet shunt intra-pulmonaire.
Anomalies circulatoires
le sang artériel systémique est désaturé par un mélange avec du sang veineux : c’est le shunt extra-pulmonaire. Il survient dans quelques malformations cardiaques et en dehors de toute malformation si les pressions dans les cavités droites sont supérieures aux pressions systémiques. Le sang peut alors circuler de droite à gauche : à travers le foramen ovale, à travers un canal artériel resté perméable. Cette situation s’observe quand les résistances pulmonaires restent élevées, à un niveau fœtal : pulmonaire persistante.
Diagnostic positif d’une détresses respiratoires néonatales
Les signes de détresses respiratoires néonatales (DRN) peuvent se manifester soit précocement dès la naissance, soit après plusieurs heures, voire plusieurs jours de vie. ^
La cyanose
Elle correspond à la coloration bleutée des téguments. Elle est liée à la présence dans le sang capillaire d’un taux d’hémoglobine réduite supérieur à 5g/100mî. Elle peut être intense et généralisée, ou modérée et localisée, sensible ou résistante à l’oxygénothérapie. La cyanose des lèvres, de la langue, des ongles est de grande valeur diagnostique. En revanche, la cyanose des extrémités peut s’observer en l’absence de perturbation des échanges gazeux, et n’est donc pas un signe fiable. La cyanose peut être majorée par des troubles hémodynamiques entraînant une altération de la perfusion périphérique. Elle peut être difficile à reconnaître chez un NN polyglobulique ou, à l’inverse, être masquée par une anémie importante.
La tachypnée
La fréquence respiratoire normale d’un NN en état calme est de 30 à 60 cycles par minute. La tachypnée ou polypnée est définie par une fréquence supérieure à 60 par minute, retrouvée à plusieurs reprises. Un rythme respiratoire irrégulier ou la survenue d’apnées (arrêt respiratoire de plus de 20 secondes pouvant s’accompagner de bradycardie) chez un NN en détresse respiratoire font craindre un épuisement respiratoire de l’enfant et imposent une assistance respiratoire immédiate.
Les signes de rétraction ou de lutte
Ils sont au nombre de cinq: le tirage intercostal, l’entonnoir xiphoïdien, l’asynchronisme thoracoabdominal, le battement des ailes du nez et le geignement expiratoire. Les trois premiers témoignent d’une compliance pulmonaire basse; le battement des ailes du nez est lié à la mise en jeu de muscles respiratoires accessoires. Le geignement, seul signe expiratoire, est dû à un « freinage glottique » faisant obstacle à l’expiration, ce signe représente un mécanisme de défense contre l’hypoxémie et la chute de la CRF qui en est à l’origine.
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