Les animaux-médecins
Les animaux se sont transformés, en notre fin de siècle, en compagnons susceptibles d’apporter amitié et chaleur dans un monde qui en manque souvent. Plus encore, ils ont été promus au rang d’assistants médicaux. En fait, la thérapie facilitée par l’animal est ancienne puisqu’elle avait déjà cours en Angleterre au XVIIIsiècle. Aujourd’hui, la zoothérapie fait fureur aux États-Unis et les expériences d’animaux sur ordonnance se multiplient dans le monde occidental. Sans doute en France, les animaux soignants les plus connus sont-ils les chiens guides d’aveugles, qui donnent à leur maître une autonomie et une sécurité inappréciables .Le plus grand public connaît moins les résultats obtenus par « l’équithérapie», qui a pris naissance en France et s’est largement répandue, aidant en particulier des handicapés moteurs, certains handicapés mentaux, des aveugles, à limiter leur handicap et à s’épanouir. Ailleurs, dans des fermes pédagogiques, enfants et adolescents à pro retrouvent plus facilement un équilibre au contact d’animaux de toutes sortes dont on leur donne la responsabilité. Il faut bien sûr aussi citer les expériences en cours avec des singes capucins, dont l’agilité et les capacités d’apprentissage font des aides incomparables pour des paralysés graves.
Certes, de tels assistants ne sont pas à la portée de tous ceux qui pourraient en bénéficier, l’élevage d’animaux soignants étant long et coûteux. Mais les résultats obtenus justifient la poursuite, voire l’élargissement de la zoothérapie. Elle viserait les personnes dépressives qui trouveraient chez les dauphins des thérapeutes efficaces ; les personnes sourdes auxquels peuvent venir en aide des chiens dressés à leur intention, les malades mentaux au profit desquels quelques hôpitaux hébergent un animal de compagnie.