La fatigue et les saisons
Y a-t-il des causes hormonales ou métaboliques?
La glande thyroïde est la clef de tirage de l’organisme. Une insuffisance de fonctionnement (hypothyroïdie, myxœdème) entraîne une diminution du métabolisme et une fatigue physique et psychologique. Un excès de fonctionnement (hyperthyroïdie, maladie de Basedow) entraîne une hyperexcitabilité générale et une fatigue secondaire.
La glande corticosurrénale tient sous sa dépendance le cortisol, hormone de l’action. Une insuffisance de son fonctionnement (maladie d’Addison) entraîne une fatigue généralisée.
Certaines insuffisances de glandes génitales d’origine congénitale associant obésité et insuffisance génitale entraînent une prise de poids… et une fatigue.
Sur le plan métabolique, des hypoglycémies entraînent une fatigue par diminution de la nutrition du tissu nerveux. De même, un diabète entraîne une fatigue chronique par intoxication cellulaire. Ces deux affections peuvent d’ailleurs conduire dans les cas extrêmes au coma.
Même remarque concernant les cures d’amaigrissement trop radicales ou les carences micronutritionnelles par une alimentation déséquilibrée ou trop raffinée.
Inversement, en cas de surnutrition, l’obésité entraîne une fatigue physique et cardio-vasculaire ; le ronflement, avec ses apnées asphyxiques nocturnes, entraîne une somnolence pendant la journée.
Y a-t-il des causes neuromusculaires ?
Les maladies musculaires ou myopathies, parmi lesquelles la classique myasthénie, entraînent une fatigabilité musculaire importante, puis une fatigue continue liée aux troubles de la statique du corps.
Certaines maladies neurologiques, telles que la maladie de Parkinson, la chorée (danse de Saint- Guy), entraînent une fatigue chronique liée aux mouvements incessants du corps.
D’autres maladies : sclérose latérale amyotrophique, sclérose en plaques, etc., entraînent une fatigue due à la dégénérescence du système nerveux, organisme de commande de tout notre corps. Les démences, dont la maladie d’Alzheimer, donnent une fatigue liée en partie à la maladie, en partie à l’âge.
Sur le plan neuropsychique, nous avons évoqué la possibilité d’une dépression masquée par une fatigue qui prend le devant de la scène, ainsi que le problème d’une asthénie névrotique, fatigue alibi d’un patient qui se nourrit de sa maladie.
On peut en rapprocher la fatigue du sportif, qui se situe soit à la jonction entre le nerf et le muscle, qui devient incapable d’assurer la transmission de l’influx, soit dans le muscle proprement dit, par engorgement par les résidus de la contraction musculaire (acide lactique).
Dans le même cadre, il faut placer la spasmophilie, maladie due à un manque de magnésium ou de calcium et/ou à une respiration mal adaptée, et se traduisant par une hyperexcitabilité neuromusculaire : crampes, spasmes coliques ou génitaux, etc., et une fatigue intense et chronique.