Influence de certains médicaments généraux sur les yeux
De très nombreux médicaments ont des effets secondaires sur les yeux. Le mieux est d’essayer de bien comprendre tous ses problèmes oculaires et d’en avertir le médecin qui prescrit les médicaments.
Chaque patient devrait connaître parfaitement son dossier médical, ses antécédents et ses allergies. Chacun est différent et il est important de bien expliquer son cas au médecin.
N’hésitez pas à lire les notices des médicaments ni à poser des questions à votre médecin.
Parmi les nombreux médicaments ayant des effets secondaires sur les yeux, voici quelques exemples des plus fréquents.
Les corticoïdes par voie générale mais aussi en collyres:
les corticoïdes au long cours peuvent provoquer l’apparition d’un glaucome chronique à angle ouvert.
Si le traitement par corticoïdes est indispensable, il faut rajouter un traitement antiglaucomateux dès que la tension oculaire monte.
La deuxième complication la plus fréquente est la cataracte. Elle survient après plusieurs années de traitement puissant et est surtout causée par les corticoïdes en collyre.
Ceux-ci retardent en outre la cicatrisation de la cornée et favorisent la multiplication des virus, des bactéries et des mycoses. Il faut donc s’en méfier en cas d’infections, notamment en cas d’herpès, et ne pas en prendre sans avoir consulté un ophtalmologiste.
Les antipaludéens:
Les médicaments contre le paludisme sont souvent prescrits à long terme. On s’en sert aussi en cas de rhumatismes graves.
Ils deviennent toxiques pour les yeux en fonction de la dose totale cumulée, souvent à partir de 100 g. Ces antipaludéens déclenchent une atteinte de la macula gravissime et irréversible, présentant les mêmes signes que la dégénérescence de la macula liée à l’âge.
Le patient souffre d’abord d’une atteinte de la vision des couleurs puis d’une baisse de l’acuité visuelle bilatérale. Dès l’apparition de ces signes, il faut arrêter rapidement le traitement si l’on veut sauver la vue.
Les antituberculeux:
En cas de tuberculose, a fortiori si le patient est alcoolique, on observe la survenue d’une inflammation du nerf optique après quelques mois de traitement. Le patient se plaint d’une baisse de l’acuité visuelle, d un trouble de la vision des couleurs et d’une tache au centre de la vision.
L’inflammation se trouve derrière l’oeil, dans le nerf optique, et ne se détecte donc pas immédiatement au fond d’œil.
L’automédication:
Les substances contenues dans certaines gouttes nasales et collyres « bleus » destinés à rendre les yeux bien blancs peuvent déclencher de: crises de glaucome aigu par fermeture de l’angle. Il convient donc de toujours bien lire la notice, surtout en cas d’automédication.
Pour l’homéopathie, c’est plus délicat, car il n’y a pas de notice. Tout personne se soignant elle-même doit donc vérifier dans un répertoire homéopathique qu’il n’existe pas de contre-indications. Les granules de BELLADONNA (il s’agit d’atropine diluée et dynamisée) en dessous d’une huitième dilution, par exemple, peuvent également déclencher une crise de glaucome par fermeture de l’angle.
Et après la consultation ?
• Si j ‘ai l’œil dilaté : je vois flou, je suis ébloui… je ne peux pas conduire pendant deux heures. Il faut que je prévoie des lunettes de soleil.
• Je garde mon dossier et une copie des ordonnances.
• Je note la date du prochain contrôle et… je prends soin de mes yeux
Vidéo : Influence de certains médicaments généraux sur les yeux:
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