Hormones et vieillissement : La mélatonine ou hormone du sommeil
Secrétée par l’épiphyse, dans notre cerveau, pendant notre sommeil, elle régule notre horloge interne au cycle jour/nuit et améliore la qualité du sommeil. Beaucoup de gens qui voyagent d’un continent à l’autre et souhaitent diminuer les effets néfastes d’un décalage horaire, l’utilisent pour se resynchroniser, se réadapter plus rapidement à l’heure locale du pays de destination.
On l’appelle « L’hormone du sommeil » et elle est d’ailleurs utilisée aux États-Unis comme une sorte de somnifère naturel. Elle est synthétisée à partir d’un acide aminé, le tryptophane, qui est d’abord converti dans le cerveau en sérotonine, puis en mélatonine. Elle joue aussi un rôle dans la production d’hormones sexuelles, lorsqu’elle est à un taux optimal dans l’organisme.
Comment elle agit?
Elle diminue le temps d’endormissement et augmente la durée et la qualité du sommeil, sans supprimer le sommeil paradoxal. Elle donne donc envie de bailler, d’aller se coucher. Elle est très relaxante, notamment sur les muscles. Elle a un important rôle anti-oxydant qui serait cinq fois plus puissant que le glutathion et deux fois plus efficace que la vitamine E. Ainsi, selon le chercheur italien Pierpaoli, la mélatonine augmenterait la durée de vie de souris de plus de 25 %. Les souris traitées par de la mélatonine apparaissent de plus en plus jeunes, plus vigoureuses et en meilleure santé.
Enfin, elle aurait un rôle positif dans la prévention et le traitement des maladies d’Alzheimer, de Parkinson, de l’asthme, du diabète et du SIDA. Elle aiderait à la prévention des maladies cardiaques en baissant les taux de cholestérol sanguin chez des patients avec une hypercholestérolémie. Les chercheurs de l’université de New Orléans ont pu montrer qu’elle diminuait ou retardait la croissance de cellules du cancer du sein chez la femme.
Selon le Dr Pierpaoli, ce sont les changements des taux de sécrétion de mélatonine qui détermineraient l’entrée dans la puberté et les débuts des cycles menstruels chez la femme. Elle augmente aussi les défenses immunitaires grâce à la stimulation de la production de prolactine. Elle agirait par la stimulation du thymus, une petite glande qui double de taille à la puberté, puis se rétrécit, tout en jouant un rôle essentiel dans la production des lymphocytes T, cellules immunitaires qui permettent de combattre les infections. Selon le Dr Pierpaoli, le fait d’administrer de la mélatonine à des souris âgées leur permettrait de mieux résister aux maladies et d’augmenter la taille de leur thymus. Sur des personnes en situation de stress, la mélatonine permettrait d’augmenter leurs défenses immunitaires, notamment en jouant sur leur taux de cytokines : interféron gamma et interleukine 2. Enfin, selon le Dr Pierpaoli, les organes sexuels de souris, mâles et femelles, furent régénérés et revigorés par une administration orale de mélatonine.
Comment la tester?
Dans le sang, les taux optimaux fluctuent entre 15 et 35 pg/ml et atteignent plus de 100 pg/ml la nuit. Dans les urines, le taux sur 12 heures doit dépasser les 30 ng.
Faut-il une supplementation ?
La vente de mélatonine est interdite en France, car elle n’a pas fait entièrement la preuve de son innocuité. Elle est cependant autorisée aux Etats-Unis. Du fait de la chute de sa sécrétion à partir de 45 ans, sa supplémentation devrait commencer à cet âge, à de faibles doses, telles que 0,5 mg à 3 mg par jour. De trop fortes doses de mélatonine peuvent être nuisibles, d’où l’intérêt d’être prudent. La mélatonine doit être seulement prise avant le coucher, du fait de la somnolence assez rapide qu’elle entraîne. On ne sait pas si une prise quotidienne, sans interruption, de mélatonine ne serait pas capable d’inhiber sa production naturelle par la glande pinéale.
L’amélioration naturelle du taux de mélatonine
Elle est favorisée par la consommation d’aliments riches en mélatonine : de riz, de mais, d’avoine, de bananes, d’huiles végétales et de certains compléments alimentaires: magnésium, carnitine et de vitamine B3.
Effets secondaires et contre-indications
Son principal effet secondaire est la somnolence d’où la prudence de ne pas la prendre en dehors du coucher, notamment avant de prendre le volant. Elle est cependant contre-indiquée chez les patients atteints de maladies mentales ou auto-immunes, de Hodgkin, de leucémies ou de lymphomes, de cancers ovariens et chez les patients dépressifs. Elle est contre-indiquée en cas de grossesse ou d’allaitement.
Une réponse pour "Hormones et vieillissement : La mélatonine ou hormone du sommeil"
existe t’il des études qui démontre que toute les hormones sont géré par la mélatonine, car après la chute de la mélatonine toutes les hormones baissent en suivant un cycle similaire quelque années après. merci