Formes cliniques de l'invagination intestinale aiguë
L’invagination méconnue
Elle demeure malheureusement fréquente dans notre pays du fait de la méconnaissance de 1’affection. Ces enfants consultent souvent dès les premiers symptômes, et on porte hâtivement et à tort le diagnostic de gastro-entérite. Elle ne doit plus se voir de nos jours. Son diagnostic est évident devant un tableau d’occlusion intestinale aigue avec vomissements bilieux voire fécaloïdes, ballonnement abdominal, arrêt des matières et des gaz et rectorragies. Le toucher rectal perçoit souvent le boudin qui peut même s’extérioriser par l’anus. L’état général est altéré avec prostration, déshydratation, parfois collapsus. La radiographie de l’abdomen sans préparation montre une occlusion du grêle avec parfois un pneumopéritoine signant la perforation digestive. L’interrogatoire précise la date des premiers signes et évalue le retard diagnostic. Un tel tableau impose une réanimation d’urgence et I’intervention chirugicale dès que l’état hémodynamique de l’enfant le permet.
Formes symptomatiques
L’invagination peut survenir au decours d’un épisode infectieux saisonnier égarant vers le diagnostic de gastro-entérite. Cette erreur est d’autant plus fréquente que l’invagination peut être fébrile et peut compliquer une gastro-entérite : le diagnostic en est trompeur, la diarrhée restant au premier plan. En pratique, la survenue de rectorragies au cours d’une gastro-entérite, de crises douloureuses paroxystiques, ou l’installation d’un syndrome occlusif de même que l’évolution anormale d’une gastro-entérite doivent faire évoquer le diagnostic. Dans le doute, il faut savoir demander en urgence une échographie abdominale. En effet, il vaut mieux demander une échographie par excès que de laisser évoluer une invagination : la première erreur est pardonnable alors que la méconnaissance de 1’I.I.A est très grave et peut entrainer la mort de l’enfant.
Formes fébriles : L’ I.I.A peut se surajouter à toutes les pyrexies de l’enfance : otites, rhino-pharyngites, infections broncho-pulmonaires.
Formes svmptomatiques :
– Douloureuses isolées : 90 % des cas ;
– Hémorragiques ;
– Occlusives
– Vomissements isolés.
Formes iléo-iléales : Un syndrome occlusif domine le tableau
Formes du grand enfant: Ici le plus souvent l’invagination est secondaire. Elle est fréquemment iléo-iléale. Elle doit faire rechercher une lésion organique causale.
Forme postopératoire :
- Rare
- De diagnostic difficile
- Souvent de découverte opératoire, la reprise opératoire est décidée pour occlusion persistante ou l’ apparition d’un syndrome occlusif.
AU TOTAL:
Savoir que porter à tort le diagnostic d’invagination est une erreur qui se pardonne aisément, alors que sa méconnaissance peut entraîner la port du malade.