Fatigue et spasmophilie
Quelles sont les spécificités de la fatigue du spasmophile ?
La spasmophilie est un état d’hyperréactivité des cellules nerveuses et musculaires de tout l’organisme. Elle survient électivement chez les individus ayant un caractère à la fois hypersensible et anxieux.
Les causes en sont nombreuses, mais on peut en distinguer deux groupes :
- les causes sanguines, avec une diminution, voire une carence de certaines substances comme le calcium et surtout le magnésium ;
- les causes respiratoires, qui sont dominées par une respiration rapide et superficielle : c’est l’hyperventilation.
La fatigue est le premier de tous les signes. Celle du matin, la plus caractéristique, est liée au terrain hyperréactif. Elle disparaît avec l’activité.
La fatigabilité est liée au terrain dystonique. Elle apparaît plus tard dans la vie, et se traduit par une fatigue de fin de journée.
La fatigue du spasmophile peut aussi survenir en coup de pompe dans la journée avec une chute brutale de la charge énergétique, sur le plan physique, moral ou intellectuel. Les troubles du sommeil entretiennent des rapports étroits avec la fatigue, car ils sont inclus dans le même cycle activité-repos. L’insomnie du soir peut présenter deux types : hyperactivité euphorique ou anxiété, empêchant ou rendant difficile l’endormissement. Les réveils nocturnes et les réveils précoces du matin sont, eux aussi, liés à des troubles psychologiques de type anxieux, voire dépressif. Certains signes plus ou moins évocateurs permettent de rattacher la fatigue à une spasmophilie : boule dans la gorge, tressautements de la paupière, picotements autour de la bouche et des mains ou concernant certains appareils ostéo-articulaires, cardio-respiratoires, digestifs ou gynécologiques. La spasmophilie peut être plus ou moins accentuée, l’importance de la fatigue étant alors parallèle à l’évolution de la maladie.
Quelle est la prise en charge de la fatigue due à la spasmophilie ?
La spasmophilie est une maladie de terrain qui peut se maîtriser durablement. On envisagera la prise en charge du terrain, des facteurs, puis des signes.
La prévention de la fatigue due à la spasmophilie amène à modifier sa façon de vivre, en adoptant un mode d’existence le plus calme et régulier possible, tant sur le plan familial que sur le plan professionnel, et même sur le plan des loisirs, surtout si l’on exerce une profession stressante et/ou si l’on a des parents spasmophiles.
Outre de petites cures de magnésium associées éventuellement à la vitamine B6, il faudra adopter des mesures d’hygiène de vie saines et équilibrées : peu ou pas d’alcool ou de tabac, car ce sont des toxiques pour le système nerveux ; pas davantage de tranquillisants chimiques, car ils peuvent induire à la longue une accoutumance.
Pratiquez une activité physique d’endurance douce trois ou quatre fois par semaine, accompagnée d’une respiration ample et rythmée qui servira en quelque sorte de rééducation respiratoire ; cela élimine le stress, les toxines, en même temps que les calories superflues. Dormez votre content en excluant les hypnotiques, qui procurent un sommeil peu récupérateur ; préférez donc les médecines douces. Sachez pendant la journée vous relaxer en vous isolant des bruits extérieurs, afin de faire baisser votre pression psychologique.
Au point de vue diététique, adoptez une nourriture saine, équilibrée, variée, riche en calcium et en magnésium ; les légumes et fruits frais sont riches en oligoéléments, sels minéraux et vitamines. Pour assurer votre apport en magnésium, comptez sur les fruits secs (banane, abricot), les légumes secs (haricots, lentilles, etc.) et les céréales complètes. Les poissons et coquillages fournissent habituellement beaucoup de magnésium et de phosphore. Les laitages ainsi que certaines eaux minérales sont riches en calcium ou en magnésium. La vitamine D, soluble dans les graisses, est présente dans le beurre frais et la chair de certains poissons gras : maquereau, saumon, etc.
Toutes ces mesures permettront de maîtriser la spasmophilie et la fatigue qui en découle souvent.