Épidémiologie de l'obésité
L’ensemble des données disponibles sur l’évolution de la prévalence de l’obésité dans le monde montre qu’il existe une véritable épidémie. De ce fait, l’obésité est reconnue comme un problème de santé publique important.
• En Tunisie: les différentes études épidémiologiques réalisées depuis 1985 témoignent d’une prévalence croissante de la surcharge pondérale et de l’obésité.
Les résultats de l’enquête Nationale de Nutrition publiés en 1999 ont permis d’évaluer la prévalence de l’obésité selon les nouveaux critères :
* Obésité (IMC > 30) : 22,7% des femmes
6,4% des hommes *Surpoids (25 < IMC <30) : 28,2% des femmes
23,2% des hommes
• Aux USA : 25% des femmes 20% des hommes ont un IMC > 30 Kg/m2.
• En Europe : les prévalences les plus élevées sont celles de la Grande Bretagne et des pays de l’Est.
Etiopathoqénie
La constitution d’une inflation adipeuse pathologique dépend de déterminants environnementaux et comportementaux dont l’impact sera d’autant plus grand qu’il existe une prédisposition génétique.
Facteurs génétiques
L’obésité est une maladie polygénique en dehors de quelques cas exceptionnels d’anomalies monogéniques. Certaines études portantes sur des vrais jumeaux ont montré un degré d’héritabilité génétique de l’adiposité de 25 à 40% et celui de l’obésité abdominale de 50%.
L’alimentation
Les principaux facteurs nutritionnels impliqués dans la prise de poids sont :
> Un niveau élevé d’apports énergétiques.
> Une consommation importante de lipides.
> Des troubles du comportement alimentaire.
L’activité physique
L’activité physique accroît les dépenses énergétiques et peut favoriser une balance énergétique négative par le coût de l’activité physique elle- même et l’augmentation du métabolisme de base,
Déterminants psychologiques, sociaux et culturels
Le rôle du facteur psychologique (dépression…) dans le développement des troubles du comportement alimentaire et de l’obésité est reconnu. L’industrialisation et l’urbanisation ont réduit la dépense énergétique (liée à l’activité professionnelle, moyens de transport…) et ont contribué à la destruction de l’alimentation (repas sautés, plats uniques, grignotage…).
Facteurs individuels non génétiques
* Périodes de vie : instauration d’une vie de couple, interruptions des activités sportives, grossesse, ménopause, …
* Sevrage tabagique : par réduction de la dépense énergétique de repos induite par les dérivés de la fumée du tabac.
*Facteurs iatrogènes : Insuline, sulfamides hypoglycémiants, certains progestatifs de synthèse, neuroleptiques, anti-dépresseurs tricycliques, corticoïdes.