Comment s’explique l’impression de trou noir avant l’examen
Comme dans la chanson de Johnny Halliday, beaucoup d’élèves pourraient chanter « Noir, c’est noir, il n’y a plus d’espoir », tellement l’impression de « trou noir » s’avère tragique pour l’élève au tableau ou l’étudiant au moment de l’examen. Ce phénomène s’explique encore par les indices de récupération mais aussi par la notion de mémoire à court terme, vue dans des questions précédentes. Les mots de la leçon sont rangés dans la mémoire à long terme qui fait office de bibliothèque. Mais la mémoire à court terme n’est pas un fichier permanent comme en bibliothèque, c’est plutôt un tableau noir qui se remplit et s’efface à la demande. Au moment des révisions, donc, la mémoire à court terme contient plein d’indices et d’informations, les noms des dieux égyptiens, des pharaons, quelques dates. Mais, avant l’examen, les élèves parlent entre eux, ou pire, ont eu d’autres cours, de français, de maths, et les mots de ces leçons ont effacé le tableau noir de la mémoire à court terme pour créer ce fameux « trou noir ». Cependant, si les élèves ont bien appris leur leçon, les questions du professeur deviendront de bons indices. Le mot « pharaon » dans des questions telles que « citez trois pharaons célèbres », permet de rappeler de la mémoire à long terme les noms recherchés, aussi sûrement que « Johnny » a servi d’indice pour vous rappeler « Halliday ». Et la mémoire à court terme, comme le tableau noir, se remplira à nouveau avec les informations que l’élève écrira sur sa copie. En revanche, pour l’élève qui n’a pas appris suffisamment, les informations ne sont pas en mémoire à long terme, ou de façon trop fragmentaire pour que les indices soient efficaces. Alors, le tableau noir reste noir et il n’y a plus d’espoir.