Vision=physiologique+mental
La méthode s’est popularisée dès le premier ouvrage de Bâtes publié en 1918, sur tous les continents. Une caution significative lui a été apportée par le romancier anglais Aldous Huxley qui après avoir été radicalement amélioré par ce yoga des yeux, transmit son enthousiasme dans son ouvrage L’Art de voir.
En Europe, le nombre de médecins et non-médecins adeptes de la méthode Bates, qui n’ont pas été recensés, semble faible. La méthode Bates repose sur une conception qui ne réduit pas les dysfonctionnements visuels aux seules anomalies anatomiques ou physiologiques. Le nerf optique, qui prend ses racines dans le cerveau humain, envoie ses ramifications dans les yeux, précisément dans la rétine. L’œil peut être comparé à un appareil photographique extrêmement robuste et performant. La rétine reçoit en continu des milliers d’images venant du monde extérieur. Le nerf optique envoie ces images vers le cerveau. Mais, en dernier ressort, c’est l’activité mentale qui opère sélectivement le «développement photographique» de ces images et les élabore en perceptions.
L’œil reçoit et le cerveau perçoit. Le phénomène de la vision est toujours le produit de ces deux activités intimement liées. Le rôle du mental est sous-estimé par la médecine académique. L’originalité de la méthode Bates réside dans cette distinction entre les yeux, organes physiques, et la vision, activité cérébrale complexe et en partie volontaire. En améliorant la perception mentale des objets observés, les défauts de fonctionnement des yeux s’amenuisent. Par ailleurs, l’ophtalmologie officielle ne prête aucun rôle aux muscles oculaires externes dans l’accommodation, phénomène qui adapte le cristallin, en fonction des besoins, soit à la vision de loin, soit à la vision de près sous le seul effet de la contraction d’un muscle involontaire inséré sur le cristallin.