Vers la prise en compte du passé avec l'approche kinésiologique
Le vécu conscient se déroule dans un champ de perceptions qui est très limité par notre conscience consciente.
Nous gardons en mémoire ce que nous fixons par notre attention et notre éclairage très limité. Mais ce n’est pas tout, nous enregistrons aussi tout ce que captent nos sens au-delà de notre perception consciente, c’est- à-dire une immensité. Nous n’oublions rien de ce que nous avons vécu, tout est conservé.
Il n’est pourtant pas facile de faire venir dans le champ du conscient ce qui a été fixé autrefois. Certains chocs ont été si violents qu’ils ont été occultés, oubliés ! Ce n’est pas parce que l’on a des difficultés à se rappeler quelque chose que pour autant les détails de l’expérience n’ont pas été inscrits dans la mémoire. Le phénomène du rêve nous indique par- lois que certains souvenirs que l’on croyait oubliés sont encore là. Ils se montrent à travers des images saisissantes du passé. L’hypnose prouve aussi qu’il est possible, en plongeant une personne dans le sommeil, de la suggestionner afin qu’elle retrouve des éléments de mémoire dont elle ne dispose pas à l’état de veille. Les résultats de l’hypnose sont suffisamment riches, complets et variés, pour démontrer que l’hypothèse d’une mémoire totale n’est pas une idée en l’air, mais renvoie bien à une réalité. Dans la perception, notre corps est actif bien au-delà de ce que nous ressentons. Il garde en lui toutes les impressions.
La mémoire de nos cellules
Que ce soit l’histoire de nos ancêtres, celle de nos parents, notre propre itinéraire, nos cellules ont tout enregistré ; sans compter l’inconscient collectif qui a imprégné toutes ces histoires !
Définition de la mémoire de nos cellules
La mémoire cellulaire est définie comme la capacité qu’ont les cellules, les tissus vivants à mémoriser et à se souvenir des caractéristiques du corps dont ils sont originaires.
Claire Sylvia narre sa propre expérience dans son livre Mon cœur est un autre. Elle raconte les changements troublants survenus après avoir subi une greffe du cœur et des poumons. Surprise de constater des changements dans ses attitudes quotidiennes de vie, elle a entamé des recherches qui l’ont conduite à rencontrer les parents du donneur et à découvrir que ses nouvelles façons de faire, ses nouveaux goûts étaient en fait ceux du jeune homme qui lui avait donné son cœur et ses poumons. Ces recherches semblent mener à la piste que nos organes, nos cellules portent en mémoire nos goûts et nos émotions.
Dès notre conception s’imprime en nous tout ce que nous vivons, au plus profond de notre être, dans nos cellules qui portent aussi l’histoire de nos parents et de nos lignées. Ce vécu personnel ainsi que l’héritage familial sont imprimés. Ils vont agir à notre insu sous forme de mémoires qui s’activent cycliquement ou sous l’effet de stimuli subtils, déclenchant en réponse de notre part des comportements automatisés, quelquefois inadaptés et parfois sources de souffrances. Je dis bien « quelquefois », parce que ce sont ces mêmes automatismes qui font que l’on mémorise des schémas qui nous servent aussi dans notre adaptation quotidienne. Une expérience très positive, très nourrissante émotionnellement va aussi engendrer dans le futur des événements dont les ressentis seront les mêmes, mais dans le sens de la stimulation et de la motivation.
Nous véhiculons tous des programmes plus ou moins difficiles. Nous avons personnellement aussi nos propres cycles. Ainsi, alors que nous croyons être dans notre libre arbitre, nous agissons selon ces programmes de survie, très souvent de manière non consciente.
D’après Marc Fréchet et bien d’autres chercheurs, le principe biologique est le suivant : lorsque nous subissons un choc trop brutal, celui-ci génère souvent un conflit sans solution. Le cerveau va l’imprimer dans la mémoire cellulaire en tant que croyance destinée à se répéter dans le temps au travers d’autres événements qui auront en commun des ressentis semblables.
En Occident, nous avons tendance à oublier, depuis quelques décennies, que le corps a une vie, qu’il se manifeste, et que ce qu’il manifeste a une raison qui échappe à notre logique rationnelle.
Il suffit d’appuyer sur le « bouton » stimulus, et c’est parti ! Invariablement, le même schéma ressort, accompagné des mêmes tourments émotionnels, nous tombons dans la même ornière de comportement.
Généralement, nous le nions, mais, en tant qu’êtres humains, nous sommes dominés par des modèles de comportement, nous ne sommes pas libres dans les faits. Nous sommes emplis de schémas bien particuliers liés au passé et qui régissent nos attitudes.
C ‘es schémas conditionnels proviennent des traces laissées par des expériences de l’enfance pour la plupart, de la naissance, de la vie intra-utérine et des lignées qui nous ont précédés, nos ancêtres.
L’ors d’une séance, il est possible de déterminer les âges où les déséquilibres se sont produits. S’instaure alors un dialogue direct avec le biocomputer, qui facilite le choix des outils adaptés pour rétablir l’équilibre qui va libérer ces blocages liés au passé.
Selon le protocole établi par le testeur c’est-à-dire soit oui/non soit un changement d’indicateur, nous obtiendrons une lecture de la nature du stress. Nous testerons pas à pas pour mettre des événements en lumière.
Par exemple, nous allons énoncer des natures de stress comme ci-des- sous, un changement d’indicateur du bras nous indiquera la résonance avec ce que vit la personne :
– Conflit de territoire ?
– Manque affectif plutôt en relation avec le père, etc. ?
– Mémoires issues de la ligne des générations ?
Pour le dernier cas, nous continuerons le recrutement de stress en appuyant sur certains points d’acupressure qui nous permettent de définir si c’est la ligne maternelle ou paternelle, puis de mettre en relation des points précis sur le corps en lien avec la génération concernée.
Libérer le passé, c’est libérer la charge émotionnelle négative que nous avons mise sur l’événement. Cette charge dépend de ce que nous avons compris et assimilé de l’événement par rapport à ce que nous étions au moment du choc.
En libérant des mémoires, nous éclairons le schéma de survie : le corps informé peut se libérer et, dès lors, si nous le voulons, si nous n’avons pas de bénéfice secondaire à rester dans un schéma ancien, nous sommes à même d’avancer vers de nouveaux horizons.
En modifiant un élément en nous-mêmes, nous créons un nouvel équilibre qui autorise un nouveau positionnement, une réponse différente, des attitudes différentes. Car les automatismes qui étaient créés par le blocage, n’ayant plus lieu d’être en tant que solution, peuvent disparaître d’eux-mêmes.
Dans notre vie, il est possible de dire que tout événement s’associe à une émotion, à un sentiment et à une perception en fonction de notre origine familiale, culturelle et sociale et de notre état du moment ; cet événement produira un impact particulier et sera enregistré dans notre « disque dur personnel ».
Les événements bloquants du passé
Nous vivons et nous rencontrons à chaque instant des émotions, des joies, des peines, tout ce que nous vivons s’inscrit en nous, rien ne « passe au travers ».
Un jour, un choc de plus va être la goutte d’eau qui fait déborder le vase. Car, effectivement, rien n’échappe à notre sensibilité : notre corps ressent le moindre mouvement, la moindre impression aussi bien émotionnelle que structurelle ou vibratoire (saison, lunaison…).
Nos colères, nos rages, nos déceptions, nos angoisses restent ancrées en nous. Petit à petit, les effets sont plus marquants. Un événement peut provoquer un choc si fort qu’il programme et déclenche en même temps une attitude. Dans la plupart des cas, le programme est écrit antérieurement et se révèle à la faveur d’un ou plusieurs événements répétitifs. Lorsque le schéma est restrictif, il va inhiber notre potentiel et créer à son tour des effets et d’autres schémas. Ce sont des réactions en chaîne. Elles provoquent nos attitudes-réponses dans le présent tant que nous ne les avons pas repérées et libérées.
C’est pourquoi, dans l’approche kinésiologique, nous remontons le fil des événements jusqu’à l’événement d’origine qui a lancé le programme.
Ce ne sont pas les événements en eux-mêmes qui peuvent changer, mais la manière dont nous les vivons et les ressentons. Nous avons chacun un ressenti différent. C’est l’impact de l’émotion telle que nous l’avons vécue qui, en fusionnant avec l’événement et aussi avec tout le contexte du moment, crée un schéma négatif ou bien un schéma positif.
Voici ce que j’entends fréquemment en séance :
– Lorsqu’on me fait une remarque, je me sens abattu(e). Je me dévalorise, je ne me sens pas aimé(?)…
– Je suis facilement irritable…
Ces attitudes, facilement repérables, sont la résultante d’une blessure antérieure, ce sont des conséquences et non des causes. En Kinésiologie, nous allons remonter vers la cause, et l’attitude se réglera d’elle-même. Nous n’allons pas déterminer avec notre petit conscient ce qui peut être cause ou effet, nous n’allons pas nous prêter au jeu des interprétations, nous allons vérifier grâce au test musculaire !
Il est préférable de remonter le plus possible sur les schémas causes. Et les schémas causes sont, pour ceux qui le veulent, à l’origine d’un grand voyage qui nous guide vers nos valeurs :
– Qui suis-je ?
– Quelles sont mes valeurs pour avoir pris la chose de telle manière ?
– Cette attitude est-elle guidée par ma culture ou par ma biologie ?
– Quel événement insoluble enregistré dans ma mémoire me bloque ?
Le praticien interroge cette mémoire cellulaire. Il se laisse guider par le test musculaire pour accéder aux stress du passé et ainsi déceler les traumatismes de la petite enfance, de la naissance, de la vie intra-utérine, de la conception, voire du transgénérationnel.
Nous l’avons déjà vu : en faisant appel à la tonicité musculaire, le kinésiologue ne branche pas le mental de la personne et s’adresse ainsi directement à la mémoire cellulaire. Grâce aux tests musculaires, les dérèglements, les facteurs de stress et les conflits peuvent être identifiés comme toujours présents même s’ils ont disparu de notre conscient.
Une fois le stress identifié, le praticien aide le consultant en pratiquant des libérations de stress, appelées « défusions ». Cette technique est totalement respectueuse de la personne qui se fait aider ; elle consiste en général en des tenues, des stimulations de points d’acupuncture. Le but est que la personne retrouve plus de capacités à s’autonomiser et à gérer ses émotions. C ’est la personne en demande qui est partie prenante du processus de libération. Le kinésiologue est le simple facilitateur d’un travail de soi sur soi. Il permet au consultant de prendre le gouvernail de son existence et d’évoluer sur son propre chemin de vie en laissant derrière lui un passé parfois lourd et encombrant.
Comment repérer nos schémas ?
Nous avons tous constaté qu’il suffit que l’on nous titille sur un point particulier pour que nous réagissions instantanément. Cela vaut pour les fous rires, les coups de gueule, les replis sur soi.
Nous allons toujours trouver sur notre chemin celui ou celle qui va nous faire réagir !
Exemple
Dans le passé, Liane a douloureusement vécu une rupture dans une relation amoureuse. Elle a le sentiment d’avoir été trahie, toute son idéalité de l’amour, ses attentes n’ont pas trouvé d’écho. Elle a le sentiment d’avoir donné beaucoup, d’avoir aidé, mais tout ce don d’elle-même n’a pas été reconnu.
Les années passent, mais la blessure reste. Liane a ensuite bâti sa vie, sans s’en rendre vraiment compte, pour ne plus être blessée de la sorte. Elle a enfoui sa blessure, ses idéaux et vit éteinte malgré un nouveau compagnon. Quelque part en elle, elle garde un profond ressentiment et ne veut plus être trahie. Elle ne s’engage pas réellement dans cette nouvelle relation.
Or, voilà qu’un de ses amis vit une rupture affective teintée de trahison. Peu de temps après, elle voit un film mettant en scène ces mêmes relents de rupture affective.
En fait, la vie la relance dans un contexte très semblable à celui qu’elle a connu autrefois. La panique va se manifester, peut-être une agressivité, une méfiance peu commune et, en tout cas, disproportionnée avec la situation actuelle. Autour d’elle, personne ne saisit ses réactions excessives, elle non plus ne fait pas forcément les liens. Au moment où cette réaction émotive apparaît, ses attitudes sont hors de son contrôle. Sa réaction émotionnelle est irrationnelle. Elle ne voit pas forcément qu’elle est trop irritable et qu’elle se laisse facilement emporter par sa crainte. Elle ne se rend pas compte que ses attitudes et ses paroles ont un caractère excessif. Elle est intérieurement affectée, et c’est ce que montre la montée de ses réactions émotionnelles.
II a suffi d’appuyer sur le bouton « trahison-rupture » pour déclencher la réaction. Toujours la même. Cela marche très bien. Les réactions ont effectivement un caractère mécanique.
I orsqu’on connaît bien quelqu’un, on sait parfaitement comment le faire bondir, le « faire démarrer ».
Nous disons familièrement :
« Démarrer au quart de tour ! »
« Mon sang n’a fait qu’un tour »
Nous sommes, dans ces moments-là, comparables à un robot muni d’un bouton on/off. Un élément déclencheur, et la séquence des réactions s’amorce et se déroule automatiquement.
Et vous, quelle est la chose qui vous fait démarrer au quart de tour ?
Ce que nous pouvons observer, c’est qu’il existe bel et bien un conditionnement qui provoque sans arrêt les mêmes réactions.
Notre liberté ne dépasse pas les schémas restrictifs issus des chocs de la vie de nos ancêtres et de notre propre vie. Nos choix, mêmes conscients, ne sont que le résultat des schémas de survie du passé depuis notre conception en remontant sur la ligne des générations. Ceci est logique et normal, nos histoires non résolues se perpétuent à travers nos descendants. La psycho-généalogie met cela en évidence.
Cependant, même si nous portons en nous l’histoire de ceux qui nous ont précédés, nous ne dirons jamais :
C ’est à cause de ma mère, c ’est la faute de mon père…
Nous dirons plutôt :
C ’est en relation avec mon père ou avec ma mère.
En effet, nous voyons que, dans une fratrie, les frères et les sœurs ne se sont pas obligatoirement marqués par les mêmes événements familiaux. Ils auront un potentiel différent pour y répondre. On peut dire que les événements marquants, et ce que chacun va en faire, dépendent de ce que nous sommes en tant qu’individus uniques. Nos parents ne sont ni fautifs ni coupables (je ne parle pas ici des cas de maltraitance), mais ils font partie du jeu de l’interaction entre ce qu’ils sont et ce que nous sommes. Notre milieu familial révèle très tôt nos qualités et nos faiblesses.
La Kinésiologie libère et défait des nœuds, mais si l’événement a eu l’impact qu’il a eu sur nous, c’est uniquement en fonction de notre construction, de nos valeurs et d’éventuels déséquilibres déjà présents en nous.
Aucune amélioration durable ne pourra exister sans lâcher l’attitude de victime, sans acquérir une vision plus grande de cet immense réseau
qu’est la ligne des générations qui nous ont précédés, sans considérer l’expérience comme facteur de découverte et de dépassement du moi.
On appelle parfois cela le pardon, le lâcher-prise…
Libérer le poids du passé : ça sert à quoi ?
Vous l’avez bien vu, en fait, si l’on ne désamorce pas les causes du problème du passé, chaque stress du présent sera plus difficile à gérer. MAIS, surtout, aucune action ayant le plus petit lien avec l’événement passé ne pourra être entreprise sereinement.
Il se pourrait même que toute tentative d’action pour soi-même soit complètement bloquée.
Le futur sera entaché du passé et ne sera pas libre.
Les potentiels existants seront bloqués, verrouillés.
Sans la libération des traumatismes anciens, nous ne vivons qu’en fonction de ces événements. Notre présent n’est pas ce que nous voulons vivre, mais ce que nous pouvons vivre. Nos vies sont alors le résultat de non-choix, d’impossibilités liées à notre passé.
En Kinésiologie, ce n’est pas l’événement qui compte, mais l’impact qu’il a laissé. Cet impact se compose d’une charge émotionnelle et d’un schéma de survie qui va conditionner nos attitudes présentes.
Une séance apporte la clarté sur les liens qui existent entre les blessures anciennes et notre vie actuelle et, plus loin, sur notre propre valeur (estime, respect de soi…).
L’angoisse, la peur
Ce qui est aussi amené au jour, ce sont nos peurs, la peur de la peur, la peur d’avoir mal, la peur d’affronter… Certaines procédures de Kiné- siologies libèrent précisément les peurs innées, les phobies. Rompre le schéma installé de la peur permet enfin de choisir, de s’engager, d’avancer, de reculer ou de fuir. Mais il y a enfin action, car le pire de tous les stress c’est l’impossibilité de réponse.
Selon Henri Laborit, il y a deux systèmes de réaction possibles, l’attaque ou la fuite, autrement dit l’activation ou l’inhibition de l’action. Au début de la décennie soixante-dix, il découvre que les désordres somatiques liés à l’agression psychosociale sont provoqués par un état d’inhibition de l’action. Il réalise ensuite que c’est cette inhibition persistante qui provoque les désordres en relation avec la mémoire. Si nous avons la possibilité de fuir ou de lutter, le stress sera assimilable et ne produira pas de désordre énergétique puis physique.
Plus nous avons une réponse active au stress, plus nous sommes protégés contre les sentiments d’anxiété, d’angoisse et de détresse. Au contraire, l’inhibition de la réponse provoque l’anxiété ou l’angoisse.
Si la personne, dans son passé, n’a pas eu de réponse face au stress, il sera possible au kinésiologue, des années après, de revenir sur cette inhibition en substituant à la réponse manquée une action concrète qui dénouera l’histoire. Ce qui est important pour le corps, c’est que ce soit une action (stimulation de points, mouvements, etc.) et pas uniquement une parole.
Nous allons sortir le stress par une action concrète, comme un toucher de point d’acupuncture, un massage, l’expression d’une émotion en bougeant les yeux dans des directions différentes (libération du stress oculo- moteur), l’expression du son de la colère . Toutes ces techniques sont des actions de réponse et elles permettent au corps de sortir de la peur, de l’angoisse en donnant le choix de l’action : avancer, reculer, fuir, combattre.
Le praticien ne cherche pas à effacer le ou les symptômes mais recherche comment redonner au corps le meilleur équilibre possible.
Plus nous remontons sur la cause et plus l’équilibrage sera efficace.
Plus nous ferons le lien avec le symptôme et les événements passés et présents, plus nous évacuerons de stress, et plus nous irons sereinement vers notre objectif.
Une séance sur le thème de « l’angoisse »
Néo, un homme de 40 ans qui travaille dans une administration vient consulter car il a régulièrement des crises d’angoisse au point qu’il ne peut plus conduire sa voiture sur l’autoroute. Il a aussi des reflux gastriques et il est sous antidépresseurs.
I a première question que je lui pose est :
Avez-vous eu un accident ?
Non aucun
Depuis quand avez-vous ces angoisses ?
II répond :
Il y a deux ans environ, cela a débuté un jour en rentrant du travail, sur l’autoroute, j’ai eu une crise épouvantable, j’ai eu du mal à continuer, c’était la première fois que je vivais une crise d’angoisse, depuis je suis en arrêt de travail.
Et dans votre travail, quel était le contexte ?
Bof,je m’ennuie un peu…
En testant, je m’aperçois que le stress sur le travail est immense ; je lui montre ce que le test indique ; il dit alors :
C ’est vrai qu ’ily a eu un événement marquant : je croyais en ce que disait mon supérieur hiérarchique et j’ai été très déçu.
Avez-vous ressenti une émotion de colère, de déception ?
Non, non, je me dis que mon supérieur a dû obéir à des ordres venant de plus haut, ou qu ’ily a eu du « piston »…
I;.n testant, je trouve qu’il est nécessaire d’effectuer un équilibrage lié à l ‘acceptation des émotions et au poumon.
Néo craque après que je lui annonce les émotions suivantes : « perte de territoire », « libre », puis « stoppé » au lieu de « dynamique ».
En fait, son supérieur lui promettait un avancement depuis plus de dix ans. Et il venait d’offrir le poste à quelqu’un d’autre !
Devant l’incapacité de réagir à cette injustice et d’exprimer ses émotions, Néo est dans la situation suivante :
Je ne peux pas fuir, mais je ne peux pas non plus me confronter à mon supérieur.
L’angoisse le terrasse alors : il ne peut pas hurler sa colère et sa déception, il ne peut pas démissionner, car il doit travailler pour assurer la sécurité de sa famille, il est coincé. N ’oublions pas que, sur l’autoroute, on ne peut pas prendre d’autre chemin, on doit suivre la voie tracée, on est « coincé » jusqu’à la sortie.
De nombreuses personnes coincées, enfermées par leur milieu ont des angoisses lorsqu’elles sont sur une voie à sens unique. L’autoroute représente simplement un lieu fermé et dirigé, avec une entrée et une sortie, mais pas de bifurcation, pas de retour en arrière possible. Le corps de Néo a associé la sensation de la symbolique « autoroute » à la situation professionnelle sans issue qu’il vivait.
Dans le cas de Néo nous allons libérer le fait de ne pouvoir ni fuir ni lutter, d’être dans une impasse. Nous allons nettoyer la charge négative sur les émotions citées ci-dessus et équilibrer énergétiquement son corps.
Pendant la séance, nous avons informé musculairement le corps de la déception, de la colère bloquée contre son supérieur et de la rage d’être coincé. Puis nous avons libéré la tension par des tenues de points. En libérant l’énergie, le corps a pu alors émettre une réponse concrète face à cette situation inacceptable et pour laquelle Néo n’avait pas eu de solution.
Suite à cette séance, ses angoisses ont disparu, et sa femme m’a téléphoné pour me dire qu’elle avait retrouvé l’homme souriant qu’elle connaissait dix ans auparavant.
Une séance sur le thème « migraine liée au passé »
Je reçois Héléna, 40 ans, qui souffre de migraines deux à trois fois par mois, depuis une vingtaine d’années. Ces migraines durent environ qua- r .mte-huit heures. Voilà ce qui apparaît, le symptôme.
Sachant cela, je lui demande :
Y a-t-il eu un ou des événements particuliers dans votre vie il y a vingt ans ?
Héléna :
Je ne vois pas.
Je continue :
Actuellement, mis à part les migraines, comment allez-vous physiquement ? Héléna :
J’ai aussi des brûlures d’estomac, des nausées.
Je poursuis :
Au niveau moral, comment allez-vous ?
Héléna :
J’ai une vie professionnelle intéressante, je suis heureuse avec mon mari, nous travaillons ensemble et tout va bien.
À partir de là, je vais utiliser la vérification musculaire pour rechercher un événement et/ou un âge ; je vais aller retrouver ce que le biocomputer a enregistré comme événement stressant. Le test m’indique l’âge de 22 ans.
Je pose alors la question :
Que s’est-il passé pour vous à l’âge de 22 ans ?
Héléna :
Je sais, j’avais ma propre petite entreprise et j’ai été obligée de fermer. Ah oui, cette même année, j’ai eu aussi une perforation de l’estomac.
Je continue car le test m’indique un autre âge :
Et à 18 ans ?
Héléna :
Je ne sais pas… Ah si ! J’ai interrompu mes études pour me marier une première fois, mais cela n ’a pas marché, j’ai divorcé cinq ans après.
Je lui demande :
Quels liens faites-vous avec votre situation actuelle ?
Héléna :
Aucun, sinon que le travail est une partie importante de ma vie !
Je continue avec le test musculaire et je trouve les méridiens Foie, et Estomac en déséquilibre. Sachant que la fonction des méridiens Foie et Estomac est liée à la transformation/stagnation pour l’un et à la satisfaction/ manque pour l’autre, je pose la question :
Vous sentez-vous bloquée actuellement dans votre profession ?
Héléna :
Non, du tout.
Identifié par test musculaire, l’équilibrage que je dois effectuer agit sur le spasme du pylore, il est issu du protocole de l’Adaptogenèse extérieur/ ] intérieur de Francis Vieules.
Les émotions spécifiques associées sont « colère », « ressentiment », les métaphores associées sont « Je ne peux pas avaler ma colère, ça a du mal à passer ».
Héléna :
Oui, j’ai été en colère de devoir interrompre mes études, de fermer ma boîte, et maintenant de ne pas être mon propre patron mais de travailler comme l’assistante de mon mari, ce n ’est pas contre lui que je suis en colère mais contre moi de ne pas avoir été capable d’être indépendante !
Ça y est ! Nous avons un ensemble de liens de cause à effet. Notre système corps/mental/émotions ne réfléchit pas rationnellement comme nous pourrions le penser. En fait, il est plutôt associatif. Pour Héléna, chaque fois qu’une action ou qu’une parole dans la journée de travail réactualisait la colère non évacuée de l’arrêt de ses études et de la fermeture de sa boîte en relation avec une perte de l’estime d’elle-même (les mémoires du passé), cela activait le sentiment d’être bloquée et provoquait une colère inconsciente contre elle et contre la vie !
Héléna n’avait jamais fait le lien et sa colère n’avait jamais pu s’exprimer.
En énergétique chinoise, nous savons que la colère rentrée est liée à la stagnation et aux méridiens Vésicule biliaire et Foie, tandis que le mécontentement et la difficulté à digérer l’événement sont plutôt liés à l’énergie du méridien Estomac et à l’organe estomac.
Dans cette séance, nous avons en même temps évacué une très vieille colère due à deux événements qui avaient bloqué la personne dans son développement professionnel et qui avaient aussi activé le sentiment de dévalorisation.
Héléna est sortie de ses migraines en une seule séance !
Je dois préciser que l’amélioration est aussi due à l’acceptation de la personne. Elle ne s’est pas sentie mal ou coupable d’être en colère.
Dans d’autres cas, il faudra plus d’une séance, dans d’autres encore, il n’y aura qu’une petite amélioration.
Chaque séance est unique et chaque migraine aussi, même si, par expérience, je peux dire que le phénomène de la colère rentrée est toujours retrouvé lors des migraines.