Utilité des cures thermales
Le thermalisme a donc bien engagé la première étape de son évaluation qui est la mise en évidence d’un effet thérapeutique durable chez les patients qui y ont recours. Il lui faut aussi montrer son utilité en se positionnant au sen de l’arsenal thérapeutique afin de qualifier son service médical rendu. Dans ce positionnement sont appréciés l’apport en efficacité c est-a-dire en puissance d’action comparativement aux autres stratégies de mêmes indications, mais aussi l’apport en économie et en qualité de vie.
L apport économique repose sur la comparaison des taux coût-efficacité et cout-bénéfice. Le taux coût-efficacité peut être simple à établir sur une courte période comme dans l’étude rhumatologique d’Amélie-les-Bains F 6St plus complexe lorsque la période d’observation s’allonge et qu il faut prendre en compte l’ensemble des dépenses de santé dues à la pathologie traitée tout en retirant celles qu’auraient entraînées les complications évitées par l’application de la thérapeutique.
Le taux coût-bénéfice est plus difficile à établir encore. Le bénéfice d’une thérapeutique se juge dans un triple domaine :
– diminution du recours aux soins ;
— amélioration de 1 activité et de l’autonomie ;
-augmentation du bien-être et de la qualité de vie. Le bien-être et la qualité de vie se présentent mal à l’approche économique.
Fait notamment partie de l’apport en qualité de vie la préférence que les patients expriment pour la thérapeutique concernée par rapport aux autres. Cette préférence peut tenir à de moindres effets secondaires ou à une meilleure acceptation des contraintes par une plus grande adhésion au projet thérapeutique.
La préférence thérapeutique des patients s’exprime dans des enquêtes comparatives. Une de ces enquêtes a été réalisée en milieu thermal [14] Elle fait clairement apparaître une préférence thérapeutique des patients pour le thermalisme.
Dans cette étude, 379 curistes des thermes rhumatologiques d’Aix-les- Bains ont été interrogés à l’aide d’un questionnaire standardisé par deux enquêteurs entre le 16 et le 19 septembre 1988 sur leur opinion concernant huit traitements antirhumatismaux courants : antalgiques, anti-inflammatoires, massokmesitherapie, ohgoéléments, homéopathie, acupuncture manipulations vertébrales, mésothérapie, et sur la cure thermale. Les résultats sont donnés en pourcentage des utilisateurs de chacun des traitements. Avec 80 % de bons et très bons résultats, la crénothérapie vient en été du classement des thérapeutiques évaluées par le questionnaire dans les conditions de l’enquête