syndrome de fatigue
Qu’appelle-t-on « SYNDROME ACTUEL » DE Ménétrier ?
Décrit par cet auteur en 1983, ce tableau complète les diathèses de la médecine fonctionnelle ; c’est une image du stressé moderne, véritable signal d’alarme de l’organisme surmené caractérisé par :
- des baisses périodiques de vitalité en fin de matinée et en fin d’après- midi, une fatigabilité du soir (comportement physique)
- une concentration difficile, des trous de mémoire (comportement intellectuel)
- de l’anxiété, de la dépression, des difficultés d’endormissement, des réveils nocturnes (comportement psychologique)
- plus certains symptômes : tendance aux petites infections, aux accidents répétés, chocs psychologiques, inadaptation au travail et au milieu
Véritable mal du siècle, ce syndrome explique la fréquence des états spas- morphiniques et dystoniques, l’utilisation abusive des tranquillisants et autres chimiothérapies.
Qu’appelle-t-on syndrome de fatigue chronique ?
Le syndrome de fatigue chronique n’est pas une maladie imaginaire, ni une affection mentale comme encore beaucoup de personnes le croient et/ou voudraient le faire croire. Cette maladie a été définie en 1988 par le Centre de contrôle des maladies d’Atlanta, aux États-Unis. Elle se caractérise par la présence d’une fatigue extrême, massive, globale, qui ne peut être attribuée à aucun autre problème médical ou psychiatrique et qui doit persister au moins six mois consécutifs. Cette fatigue doit être accompagnée par au moins quatre des symptômes les plus courants.
Le syndrome de fatigue chronique présente un début pseudo-viral rappelant une affection grippale avec poussée de fébricule, myalgie, poussées ganglionnaires.
La fatigue apparaissant répond à des critères précis :
- elle doit être sévère : le repos ou le sommeil ne la soulage pas
- elle ne résulte pas d’un travail ou d’exercices excessifs
- elle détériore considérablement la capacité de la personne à fonctionner normalement à la maison, au travail, à l’école et dans des activités sociales.
Elle s’accompagne de symptômes dont les plus courants associent des signes évoquant une infection de type viral et des signes neuropsychologiques évoquant un contexte dépressif. Pour les premiers : fébricule, maux de gorge, douleurs musculaires, ganglions enflés, douleurs articulaires, perte de poids, éruption cutanée ; pour les seconds : maux de tête, morosité, troubles du sommeil, perte de mémoire, incapacité à la concentration.
D’autres signes peuvent compléter ce tableau : sueurs nocturnes, vue brouillée, attaque de panique, problèmes menstruels, etc.
L’évolution est celle d’une virose subaiguë traînante, parfois réactivée à l’occasion d’une baisse de l’état général, surmenage, baisse d’immunité (pollution, antibiotiques répétés, climat) puis l’organisme reprend le dessus. La convalescence est longue et très affaiblissante. On a l’impression d’un « gîte viral » difficile à nettoyer. A la différence du sida, ce n’est pas le virus qui diminue les défenses de l’organisme, mais le contraire ; cela explique la possibilité d’« épidémies de fatigue » dans les grandes agglomérations tout particulièrement.
S’agit-il là d’une image particulière de pathologie psychosomatique au sens propre du terme ?