Suffocation,étranglement,pendaison
Une détresse ventilatoire survient si l’air n’arrive plus aux poumons ; il y a un obstacle devant les orifices des voies aériennes(suffocation)ou autour du cou(étranglement;pendaison).
La suffocation
- Elle survient lorsque l’air ne peut plus atteindre les voies aériennes et résulte d’une obstruction externe de leurs orifices : le nez et la bouche. Il peut s’agir d’un enfant qui, pour jouer, s’est mis un sac en plastique sur la tête et ne peut plus l’enlever ; il peut s’agir d’une personne ensevelie dans un éboulement de terre ou de sable, ou tombée dans un silo à grains, ou encore prise dans une avalanche de neige.
- La suffocation peut aussi survenir dans un espace confiné, lorsque tout l’oxygène en a été consommé, par exemple si plusieurs personnes restent coincées dans une cave, sous un éboulement, dans un local clos et étroit comme un ascenseur sans ventilation ou par inhalation de fumées.
L’étranglement et la strangulation
- Ce sont deux situations très voisines, au cours desquelles l’arrivée de l’air dans les poumons est coupée par une forte compression du cou. Dans l’étranglement, un objet réalise la constriction; dans la strangulation, une personne serre le cou d’une autre personne.
- L’étranglement accidentel survient lorsqu’un vêtement noué autour du cou (cravate, écharpe…) s’accroche dans une presse, ou un ventilateur de voiture. L’objet responsable sera facilement visible et pourra être rapidement coupé. Parfois, au contraire, lors d’une agression, il faut le rechercher dans les plis du cou (fil métallique, par exemple) pour le couper.
- La victime présente une congestion de la face et du cou avec des veines saillantes ; si le lien n’est plus présent, sa marque persiste. En cas de strangulation, ce sont des traces de doigts et d’ongles qui sont visibles. Il faut supprimer la cause de la constriction et alerter les secours médicaux. Le plus souvent, les gestes de premiers secours, pratiqués tôt, peuvent permettre la survie
La pendaison
- C’est une compression du cou, liée à la suspension du corps par le cou, à l’aide d’un nœud coulant. C’est le plus souvent un acte volontaire, plus rarement, accidentel ou criminel.
- Là aussi, il ne faut pas perdre un instant : le sauveteur doit supprimer la cause de la constriction tout en soutenant le corps, s’il est encore suspendu. Il coupera la corde sous le nœud et évitera que le pendu ne présente des blessures supplémentaires dues à la chute. Pour cela, il faut se faire aider par un tiers, ou amortir la chute avec des matelas ou des coussins, sans que cela retarde le dégagement. Ensuite, il conviendra d’éviter de mobiliser la tête et le cou et de respecter l’axe tête-cou-tronc au cours du bilan et des gestes de premiers secours, qui, là aussi, pratiqués très tôt, en l’attente des secours, peuvent permettre la survie.