Sang rouge, sang noir : de quoi s'agit-il ?: Sang rouge, sang noir
C’est une image ! La traversée des poumons oxygène le sang et transforme le sang noir en sang rouge. Les veines transportent le sang noir et les artères le sang rouge. Deux exceptions, toutefois : l’artère pulmonaire qui part du ventricule droit et va aux poumons et charrie donc du sang noir et les veines pulmonaires qui viennent des poumons vers l’oreillette gauche avec du sang rouge. Le cœur se contracte (systole) et se relâche (diastole) environ 70 fois par minute, valeur du pouls normal (60 à 80). La systole auriculaire précède la systole ventriculaire. Au cours du cycle cardiaque, le sang arrivant par les veines caves à droite et pulmonaires à gauche remplit les oreillettes. Lorsque celles-ci sont pleines, sous l’influence d’un influx électrique du cœur, les oreillettes se contractent (systole auriculaire). Cette contraction entraîne une augmentation brutale de la pression dans les oreillettes provoquant l’ouverture des valves auriculoventriculaires. Le sang passe alors des oreillettes dans les ventricules. La pression baisse dans les oreillettes (diastole auriculaire) et augmente dans les ventricules. Lorsque les ventricules sont pleins, ils se contractent à leur tour (systole ventriculaire), entraînant l’ouverture des valves sigmoïdes et la fermeture des valves auriculo-ventriculaires. La tension des cordages empêche que ces valves s’ouvrent dans l’oreillette. Le sang passe alors des ventricules dans l’artère pulmonaire à droite ou dans l’aorte à gauche. La pression baisse dans les ventricules et lorsque celle-ci redevient inférieure à la pression de l’artère correspondante, les valves sigmoïdes se referment. Le cœur est doué d’automatisme, c’est-à-dire qu’il est capable de battre tout seul, même quand il a été complètement dénervé et sorti de la cage thoracique.Toutes les cellules du cœur sont douées d’automatisme mais certaines sont particulièrement vouées à cette fonction. Elles constituent le faisceau de His.
L’influx nerveux prend sa naissance dans l’oreillette droite près de la veine cave supérieure (nœud sino-auriculaire ou de Keith et Flack). Il se propage dans les oreillettes par l’intermédiaire de cellules plus ou moins différenciées i faisceaux de Bachmann) et se concentre au niveau de la valve tricuspide pour former le nœud auriculo-ventriculaire (d’Aschoff-Tawara). À partir de là, il court dans la cloison du septum interventriculaire (tronc du faisceau de His) et se divise en deux, une branche droite pour le ventricule droit, bien différenciée, et une branche gauche pour le ventricule gauche, elle-même divisée en une branche antérieure et une branche postérieure faites de plusieurs faisceaux. A partir des branches du faisceau de His, toutes les cellules des ventricules sont envahies de proche en proche (par le réseau de Purkinje).A l’état normal, le courant électrique atteint l’épaisse paroi du ventricule gauche environ 5 centièmes de seconde après celle du ventricule droit.Bien entendu, toute interruption dans la continuité du système de conduction cardiaque entraîne des anomalies du fonctionnement du cœur.Pour fonctionner, le cœur a besoin d’oxygène. Celui-ci est fourni par les artères coronaires droite et gauche. Elles naissent toutes les deux de l’aorte en avant et au-dessus des valves sigmoïdes aortiques.La coronaire droite descend le long de la base du cœur puis se divise en deux branches : l’artère interventriculaire postérieure, qui chemine dans le sillon inférieur séparant les deux ventricules et donne des ramifications au septum interventriculaire et au ventricule gauche, et l’artère retoventriculaire, qui donne des branches à la paroi latérale du ventricule gauche. Avant sa division, l’artère coronaire droite a donné des branches au ventricule droit et souvent une branche très importante qui irrigue le nœud auriculo-ventriculaire.
La coronaire gauche, après un tronc commun court (1 à 3 cm), se divise rapidement en deux branches d’importance égale : l’artère circonflexe et l’artère inter- venticulaire antérieure. Ces deux artères ont dans une distribution normale à peu près la même taille que l’artère coronaire droite, de telle sorte que l’on peut dire que le cœur est vascularisé par trois artères coronaires.
L’artère interventriculaire antérieure descend sur la face antérieure du cœur, dans le sillon interventriculaire antérieur, et donne de nombreuses branches pour la face antérieure du ventricule gauche et le septum interventriculaire. Après avoir fait le tour de la pointe du cœur, elle rejoint la coronaire droite à laquelle elle peut se réunir.
L’artère circonflexe descend sur la face latérale du ventricule gauche et donne de nombreuses branches pour la paroi latérale du cœur.
Le sang des artères coronaires, après avoir donné son oxygène aux cellules cardiaques et s’être enrichi en gaz carbonique, retourne au cœur droit par le système veineux coronaire. Ce système, qui a à peu près la même distribution que le système artériel, se draine dans le sinus coronaire, qui se jette dans l’oreillette droite.
Toutefois, les variations anatomiques sont extrêmement fréquentes d’un individu à l’autre. Il peut s’agir de variation de taille, d’anomalies d’origine sans conséquence pathologique ou même de variations de trajet. Les artères coronaires ont également des ramifications entre elles, on parle d’« anastomoses ». Celles-ci permettent de continuer à vasculariser le cœur lorsqu’une artère est bouchée. Ces ramifications sont plus ou moins importantes d’une personne à l’autre et ont une tendance à se développer si le calibre d’une artère se rétrécit. Plus le rétrécissement est progressif, plus la circulation collatérale se développe. Au contraire, lorsque l’obstruction de l’artère est brutale, le système anastomotique n’a pas le temps de se développer.
A quoi sert l’oxygène ?
Toutes les cellules de l’organisme ont besoin d’oxygène, en particulier les cellules musculaires, pour se contracter. Au cours de la contraction musculaire, les cellules sont le siège d’un certain nombre de réactions chimiques d’oxydoréduction qui utilisent de l’oxygène et rejettent du gaz carbonique. Le cœur, plus que tout autre, vu l’intense activité qu’il produit, surtout au cours de l’effort, a besoin d’avoir un apport d’oxygène satisfaisant. Toute anomalie dans cet apport est responsable d’ischémie myocardique.
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Une réponse pour "Sang rouge, sang noir : de quoi s'agit-il ?"
Ce matin j’ai fait une prise de sang et l’infirmière m’a dis que la couleur était presque noire bizarre….du coup je me pose des questions…mon taux d’oxygène etait a 97 ce qui est parfait pourriez vous me renseigner..merci