Quelques situations d'urgence
Accidents de la route, noyade, électrocution ou perte de connaissance requièrent de la part du sauveteur des gestes spécifiques qui ne supportent pas l’erreur.
L’accident de la route
Si vous êtes témoin d’un accident, la conduite à suivre répond à un ordre très strict. Avant de se préoccuper du blessé, c’est son environnement qui doit retenir votre attention. Garez votre voiture sur le bas-côté, si possible après avoir dépassé le lieu de l’accident et allumez vos feux de détresse. Cela permettra aux services de secours de repérer plus facilement l’accident.
Les bons réflexes
Arrêtez une voiture et demandez-lui d’alerter les secours. Coupez le contact du véhicule en cause, et si vous savez le faire, débranchez la batterie : les incendies débutent souvent dans les circuits électriques situés dans les tableaux de bord ou sous le capot. « Baliser » l’accident, soit en posant un triangle de signalisation (les camionneurs en possèdent) à environ 200 mètres du lieu de l’accident. Si vous n’en avez pas, demandez à un témoin de régler la circulation, ou d’allumer ses feux de détresse.
Immobilisez ensuite la voiture accidentée. Si elle est sur quatre roues, mettez le frein à main et passez une vitesse. Si la voiture est couchée sur le côté, et s’il y a des passagers, n’essayez jamais de la redresser : vous risquez d’aggraver les blessures des occupants.
Regardez à l’intérieur du véhicule s’il n’y a pas un petit enfant qui aurait pu tomber dans un endroit hors de vue ou être caché sous une couverture ou un bagage. Vérifiez qu’aucun passager n’a été éjecté du véhicule.
Demandez rapidement à l’un des blessés conscients le nombre île passagers présents dans la voiture au moment de l’accident. Ne tentez pas de déplacer les victimes, attendez les secours.
Si le blessé se trouve dans un environnement dangereux (risque imminent d’incendie ou d’explosion de la voiture)
Le blessé doit être dégagé du véhicule, mais en respectant la colonne vertébrale, c’est-à-dire l’alignement tête-cou-tronc. Il faut toujours avoir à l’esprit une éventuelle fracture des vertèbres cervicales ou lésion de la moelle épinière (paralysie).
Les bons gestes
Assurez-vous que la ceinture de sécurité est bien débouclée et que les pieds du conducteur ne sont pas accrochés aux pédales.
Passez votre bras gauche sous l’aisselle du blessé, puis attrapez son menton avec la main gauche, pour bien maintenir la tête de manière à lui faire face. Passez votre bras droit sous l’aisselle droite du blessé et saisissez votre poignet gauche. Cela permet de bien soutenir le blessé et de faire reposer sa tête sur votre épaule droite. Dégagez alors doucement la victime en évitant toute flexion ou torsion et en maintenant toujours l’alignement tête-cou-tronc (les pieds du blessé trament par terre) et transportez-le à 20 mètres environ du véhicule.Allongez-le sur le sol, en évitant à nouveau toute flexion et torsion.Surveillez la victime en attendant les secours.
Si l’accidenté est un motard
En théorie, il faut éviter d’enlever le casque, car s’il y a blessure au crâne ou à la colonne vertébrale, vous risquez d’aggraver les lésions. Si le motard est conscient, vous pouvez, en prenant garde de ne pas remuer sa tête, relever la visière du casque intégral et desserrer la jugulaire. Si le motard a perdu connaissance, mais respire normalement, mettez-le en position latérale de sécurité : le casque n’empêche pas cette position. En revanche, si le blessé respire mal ou vomit, et seulement s’il porte un casque de type « intégral » (les autres peuvent être gardés), alors vous serez bien obligé d’ôter son casque pour pratiquer la respiration artificiel.
Les bons gestes
Pour enlever, sans danger pour le blessé, un casque de type intégral, il faut être deux. L’un pour soutenir la tête et le cou du blessé, l’autre pour retirer le casque. Le premier secouriste se place sur le côté et soutient la tête et le cou d’une main, en les surélevant très légèrement afin de permettre au casque de glisser. De l’autre main, il soutient le menton pour maintenir la rectitude entre la tête, le cou et le tronc, et ce pendant toute la manœuvre.
Le second secouriste bascule d’abord le casque vers l’arrière, puis le tire jusqu’à libérer le menton, puis bascule le casque vers l’avant pour libérer la base du crâne. Il retire alors le casque en douceur, en évitant toute secousse. Une fois la bouche libérée, on peut commencer la respiration artificielle associée ou non, selon l’état de la victime, au massage cardiaque.
Vidéo : Quelques situations d’urgence
https://youtube.com/watch?v=lqJcPBpkKhQ%26feature%3Dfvst