psychanalyse et autres psychothérapie
Toute personne en quête de son épanouissement a, un jour ou l’autre, été tentée d’aller sonner à la porte d’un psychanalyste. Fondée, au début de ce siècle, par le célèbre médecin autrichien, Sigmund Freud, la psychanalyse a pour ambition de libérer l’individu de ses fantasmes, de ses complexes.
La méthode est fondée sur un principe assez simple : nous sommes tous traumatisés par des drames affectifs avec déçues, des échecs scolaires, des visions cauchemardesques, des ambitions contrariées. Selon Freud, ces accidents de la vie sont cachés dans une région de notre psychisme, P« inconscient ». Il y ont été « refoulés ». Mais ils se vengent en se manifestant par des troubles qui perturbent notre comportement, par des angoisses ou des obsessions. En nous allongeant sur le divan, et en racontant au psychanalyste tout ce qui nous passe par la tête, nous allons faire remonter de notre inconscient tous les évènements que nous y avons dissimulés pour les oublier. En revenant dans le champ de notre conscience, en les désignant par des mots, nous allons les transformer en simples souvenirs. Et par conséquent nous en libérer.
Le rôle du psychanalyste est de nous aider dans cette sorte d’accouchement de l’esprit. C’est lui qui va interpréter les mots que nous exprimons dans le secret de son cabinet. Cette relation au psychanalyste ne peut pas être neutre. Peu à peu, des rapports affectifs vont se nouer entre analyste et «analysant» (le patient). On parle alors de «transfert». Cette « cure » psychanalytique peut durer très longtemps. Parfois, dix ou vingt ans, et quelquefois presque toute une vie. C’est donc que la psychanalyse ne guérit pas toujours. Échec d’autant plus coûteux qu’une séance d’environ une heure sur le divan est tarifée 200 à 500 francs, mais peut atteindre 1 000 ou 2 000 francs selon la notoriété du praticien, d’ou les innombrables polémiques visant les disciples de freud. Ou les accuse de ne soigner que les riches et de ne guérir que les bien-portants.
La psychanalyse est d’autant plus controversée que, depuis son invention, les traitements médicamenteux des troubles psychiques ont connu des progrès considérables, grâce notamment aux neuroleptiques et aux tranquillisants.
Lit cependant, la psychanalyse résiste bien à ces attaques. On observe même, depuis plusieurs années, un regain d’intérêt pour le fameux divan, non seulement à Paris, mais aussi en province et dans les banlieues. Ce ne sont plus seulement des intellectuels qui sont candidats à l’analyse, mais aussi des jeunes cadres, des techniciens, des employés, des agriculteurs. La clientèle a changé, les besoins des patients aussi.
Les nouveaux adeptes ne se contentent plus de mots. Ils ne veulent pas seulement se sentir bien dans leur tête, mais aussi dans leur corps. Ainsi s’explique le succès des « psychothérapies actives » d’origine américaine. Elles font souvent appel au langage du corps, mais ne renient pas leurs références à la psychanalyse. Elles sont devenues tellement nombreuses, qu’il est difficile de s’y retrouver.
Elles regroupent les innombrables « expressions corporelles » dont chaque animateur crée une version originale. Se rattachent à cette école les différentes formes de massages sensitifs ou euphorisants, mais aussi le « rolfing » et 1’« intégration posturale ». D’autres font appel aux sens, en particulier à l’ouïe : musicothérapie et « audio-psychologie » de Tomatis.
Citons encore la « thérapie primale » mise au point par Arthur Janov, qui vise à faire revivre le traumatisme de la naissance, moments de souffrance mémorisés par notre corps. La méthode consiste à les faire peu à peu émerger de l’inconscient. Ce résultat est obtenu quand le patient hurle sous l’effet de ces douleurs retrouvées : c’est le « cri primai ».
De même le « rebirth » (renaissance), recrée, selon la technique élaborée par Léonard Orr, la pénible épreuve du premier souffle du nouveau-né. L’exercice consiste à s’allonger sur le dos en aspirant fortement de l’air par la bouche pendant plus d’une heure. Ce qui provoque, paraît-il, une plongée vertigineuse dans l’inconscient, jusqu’aux épisodes lointains de la naissance. Mieux vaut être assisté par