Propriétés médicinales de la chicorée : Cichorium Intybus L.
Noms vernaculaires français : la chicorée amère, la chicorée sauvage / Famille botanique: Astéracées/ Nom anglais : Chicory/ Noms vernaculaires arabe : « chicouria, hindaba, timerzouga, seriss, mersag ».
Description de la plante :
Plante herbacée vivace à tige de 50 à 1 m, très rameuse à rameaux raides, divergents, plus ou moins velus ou sans poils ainsi que les feuilles ; celles-ci de forme variable, les inférieures sont très divisées, les suivantes lancéolées, entières, réduites à des bractées dans les inflorescences ; les capitules sont réunis 1 à 3 à l’aisselle des feuilles caulinaires. Les fruits sont des akènes sans aigrettes, couronnés de petites écailles obtuses ; les fleurs bleues sont assez grandes.
Propriétés et usages :
Au début la chicorée était considérée comme une plante aux vertus thérapeutiques. La chicorée entrait dans la composition du papyrus (rouleaux de papyrus d’Ebers qui datent de 4000 ans avant J.C). Dans l’Egypte ancienne, la chicorée était utilisée pour soigner les maux d’estomac et son jus laiteux pour les maladies oculaires. Plus tard la chicorée fut reconnue pour ses propriétés rafraîchissantes et son effet bénéfique sur l’estomac, le foie et le cœur. C’est au 17ème siècle que ses propriétés alimentaires furent mises en évidence. Au 18ème siècle, le blocus imposé à l’Europe provoqua une augmentation exorbitante du prix du café. La chicorée connut des époques florissantes. La chicorée à café fut cultivée jusque dans les années 1980. Ce n’est qu’ensuite que la production de fructose et l’inuline à partir de chicorée a démarré et a connu un réel essor en Belgique ces dernières années.
La chicorée, on lui attribue de nombreuses propriétés médicinales. Dans toutes ses parties la chicorée est légèrement stomachique, cholagogue régulateur de l’appareil gastro-intestinal.
L’infusion des feuilles fraîches à la dose de 8 à 15 g par litre d’eau à consommer dans la journée est efficace contre l’atonie des voies digestives et les catarrhes de l’estomac et des organes respiratoires. On l’utilise avantageusement contre la jaunisse, les coliques hépatiques, la paresse du foie et les fièvres intermittentes. On prépare à cet effet une décoction de racines à la dose de 60 g par litre d’eau, une tasse avant les repas.
On boit l’infusion 3 fois /j après les repas principaux pour traiter l’anémie, stimuler l’estomac et les intestins, purifier le sang, le foie, la rate, les reins et les vois urinaires, contre le surmenage, le diabète, l’hydropisie, la goutte, les dermatoses, la jaunisse et l’insuffisance biliaire.
En usage externe, on utilise les feuilles en application chaudes sur les abcès, les inflammations locales avec enflures pour ses propriétés calmantes et rafraîchissantes.
L’alcoolé des racines fraîches, en massage contre l’arthritisme. Il tonifie les membres paralysés.
Principes chimiques :
La racine de chicorée contient un latex et un principe amer ; l’intybine, ainsi que 20 à 50% d’inuline.
L’amertume est dû à la présence d’une lactone sesquiterpénique dont les propriétés sont : toniques et stimulantes de l’appétit et des secrétions gastriques.