Post – partum : L'allaillement et ses complications
L’allaitement
La montée laiteuse survient deux à trois jours après l’accouchement et peut être accompagnée d’une poussée fébrile (cf. supra). L’allaitement fait intervenir des hormones telles la prolactine (initiatrice) et l’ocytocine d’origine post-hyposysaire qui permet l’excrétion de lait par la contraction des cellules myo-épithéliales (elle est aussi à l’origine des tranchées). Secondairement, la sécrétion lactée s’autonomise et ne dépend plus de l’axe hypothalamo-hypophysaire.
Le choix de l’allaitement naturel est laissé à la discrétion de la mère, bien que l’allaitement naturel soit le meilleur (qualité du lait ; 200 à 400 ml par jour ; plus riche en fin de tétée qu’au début et plus pauvre le matin que le soir ; le colostrum particulièrement riche en protéines notamment en anticorps ; bonne digestibilité ; lien affectif, meilleure
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involution utérine et protection contre le cancer du sein). Mais mieux vaut n’importe quel allaitement réussi qu’un allaitement naturel raté (donc ne pas forcer…).
Contre-indications à l’allaitement
Définitives
- Cardiopathie sévère, insuffisance rénale, cancer du sein (ou antécédents), trouble psychiatrique actuel ou antécédent de psychose puerpérale, tuberculose évolutive, affection du mamelon (eczéma), femmes séropositives pour VIH, HTLV1*.
- Prise de certains médicaments (cf. infra).
- Maladie hémolytique du nouvau-né, intolérance au lactose.
Transitoire
En cas de température élevée (> 38°5 C), on peut proposer de suspendre l’allaitement et transitoirement d’utiliser un tire-lait.
Déroulement normal de l’allaitement
Il nécessite une certaine harmonie de l’environnement familial.
Avant chaque tétée, le mamelon est nettoyé soigneusement à l’eau et au savon puis séché. La mère doit être en position confortable (le dos soutenu), la position allongée sur le coté peut être un bon compromis. Chaque sein est vidé alternativement au début par période de 5 minutes, puis 10 à 15 minutes. En cas de tétée incomplète (un sein non vidé), une vidange manuelle est pratiquée. Le nez de l’enfant doit être libre. En fin de tétée, le mamelon est à nouveau soigneusement nettoyé puis séché. Le port d’un soutien gorge d’allaitement avec coussinet (pour protéger le mamelon) est conseillé.
Une nourriture équilibrée avec bonne hydratation est recommandée.
Le sevrage se fait progressivement par introduction de l’allaitement artificiel.
Complications
- Montée laiteuse : Syntocinon, massages, douches.
- Engorgement mammaire : 2 UI Syntocinon IM avant les tétées, massage sous la douche chaude ; bien vider le sein après chaque tétée. Anti-inflammatoires locaux (antiphlogistiques) ; guérit normalement en deux, trois jours.
- Lymphangite : fièvre élevée, frissons, traînée rouge, adénopathie axillaire douloureuse, pas de pus dans le lait (signe de Budin < 0) ; anti-inflammatoire local type Kaolin ou antiphlogistiques ; AINS ou Aspirine 2 g en une prise ; repos ; antalgique ; poursuite de l’allaitement.
L’arrêt de l’allaitement n’est pas justifié tant qu’il n’existe pas de signe de Budin (tache jaunâtre ou brunâtre) qui est alors le témoin d’une galactophorite.
Abcès du sein, 2 phases :
- Galactophorite : pus dans le lait, le traitement antibiotique peut suffire.
- Abcès : tuméfaction dont on attend la collection pour le drainer chirurgicalement o arrêt de l’allaitement, hospitalisation, drainage chirurgical.
- Crevasse : soins locaux de désinfection, pommade cicatrisante (Madecassol, Neutrogena) ou à base de sels de sélénium, séchage minutieux après chaque tétée.
- Agalactie, hypogalactie : se méfier d’un syndrome de Sheehan (exceptionnel), rarement isolé dans le contexte clinique.
Médicaments contre-indiqués pendant l’allaitement (liste non exhaustive)
La première question à se poser est : ce médicament est-il vraiment nécessaire ? Allergènes, anticancéreux, anticoagulants oraux, antidiabétiques oraux, antithyroïdiens de synthèse, Atropine, bromures, Chloramphénicol et dérivés, Chlortalidone, Colchicine, Cholécalciférol et Déhydro-calciférol à dose élevée, Cyprotérone, Danazol, dérivés de l’ergot de seigle en dehors de l’utilisation du Méthergin, éléments radioactifs, éthanol, iode, Indométhacine, Lithium, Méprobamate et dérivés, morphiniques, Nicotine à forte dose, Novobiocine, Phénolphtaleïne et laxatifs chimiques, Phénylbutazone, Réserpine, sulfamides, Tétracycline.