Plat allégés et Boissons " lights " surveillez les étiquettes
La diététique est à l’alimentation ce que le code de la route est à la conduite automobile. Elle énonce les précautions impératives permettant d’éviter les accidents liés à la nutrition : malaises digestifs, baisse de forme, obésité… Mais, de même que la voiture est avant tout un moyen de se déplacer confortablement et de voyager agréablement, la 60 table est essentiellement un lieu de plaisir : celui de se
nourrir pour le plus grand bien-être du corps et de l’esprit.
C’est en évitant les erreurs et les excès que la diététique nous permet d’accéder à l’équilibre alimentaire que résume la célèbre formule : il faut manger pour vivre, et non pas vivre pour manger. Ce qui n’exclut heureusement pas la gastronomie, cet art de la bonne chère. Bref, il faut être attentif à la quantité, mais aussi à la qualité des aliments qu’on absorbe, et à la manière dont ils ont été préparés.
La vie moderne nous conduit trop souvent à négliger l’aspect qualitatif de l’alimentation. Pour garder la ligne, on s’imagine qu’il est bon de sauter un repas. Par ailleurs le travail nous impose des horaires irréguliers : on avale, sur le pouce, un sandwich arrosé d’un verre de bière. Ou bien, par souci d’économie de temps et d’argent, on se contente d’un plat à la cantine ou au fast-food. Conséquence, le plaisir de la table est escamoté. Mais il y a plus grave : la composition des aliments n’est plus assez variée, elle souffre de carences en sels minéraux, en vitamines, en protéines ou en sucres lents, sans parler des risques d’intoxications microbiennes provoquées, notamment, par les bactéries nommées « salmonelles ».
Cherchant à compenser ces nourritures à la « va-vite », on est tenté de se faire plaisir en sélectionnant des produits réputés « allégés », « lights » ou « softs » que l’on achète à prix d’or pour expier nos contradictions : satisfaire sa gourmandise sans avaler de sucre, flatter son palais sans manger gras, être « performant » sans absorber de calories. La consommation de ces produits exige cependant un minimum île précautions :
Plat allégés
Le beurre allégé contient deux fois moins de calories qu’une margarine. D’où un intérêt diététique certain. Encore faut-il être attentif aux pourcentages indiqués. Exemple : à poids égal, un fromage sec contenant 30 % de matières grasses est plus riche en graisses et en calories qu’un camembert à 45%. De même, le consommateur pourra ignorer qu’une crème à 10 % (10 grammes de matière grasse pour 100 grammes d’une marchandise contenant une grande teneur en eau), est proportionnellement plus grasse qu’un fromage blanc à 20% qui ne contient pourtant que 5 grammes de graisse puisque ce taux est calculé par rapport au poids sec (sans eau). En outre il ne faut pas oublier que le produit allégé ne fait moins grossir que si l’on en mange peu. Si l’on en absorbe trois fois plus qu’on ne le ferait de produits « normaux », il ne faudra pas s’étonner de devenir rapidement obèse.
Boissons » lights «
La mention « sans sucre », ne signifie pas sans glucides, mais sans saccharose (sucre de betterave ou de canne). Les produits qui contiennent du fructose (sucre de fruit), peuvent donc être étiquetés « sans sucre ». Or, ces fructoses ont un pouvoir calorique identique au saccharose (4 Kilocalories par gramme). Il faut donc veiller à ce que les boissons se prétendant « lights » ne contiennent que des édulcorants de type saccharine ou aspartame, à l’exclusion de fructose ou de saccharose, ce qui doit être impérativement indiqué sur les emballages. Le bon sens permet en outre de comprendre qu’il est illusoire de consommer des « lights » si c’est pour se précipiter sur d’autres gourmandises à très fort taux de vrai sucre, telles que les crèmes glacées.