Nouvelles protéines
L’une des caractéristiques alimentaires des pays développés est la consommation importante de protéines animales. Celles-ci ont certes une meilleure valeur alimentaire que les protéines végétales, mais leur coût de production est très élevé.
Le rendement de transformation protéine végétale/protéine animale est faible (la Food and agriculture organization (FAO) propose le coefficient 7 pour estimer les produits animaux en calories végétales). La situation actuelle est celle d’un déséquilibre majeur entre les pays riches
- qui consomment 12 à 16 p. 100 des calories sous forme de protéines en majorité animales
- et les pays pauvres (80 p. 100 de la population mondiale)
- qui consomment moins de 12 p. 100 de calories sous forme de protéines, avec une majorité de protéines végétales. Le déséquilibre ne fait que s’accentuer puisqu’une bonne partie de l’agriculture des pays pauvres vise à fournir l’aliment du bétail destiné aux pays riches.
La recherche de nouvelles protéines s’est donc orientée d’une part vers l’utilisation d’aliments d’origine animale jusqu’ici peu exploités, d’autre part vers la concentration des protéines végétales par des moyens technologiques variés.
Développement des recherches sur les céréales et les graines oléagineuses
Plusieurs solutions sont envisagées :
- Création d’hybrides plus riches en acides aminés essentiels;
- à partir de souches de maïs ou de sorgho,
- à partir de blé et de seigle (triticale).
- Supplémentation des protéines de céréales par des acides aminés.
- ( ombinaison des protéines végétales ou leur amélioration par adjonction île ressources insuffisamment exploitées : protéines du petit lait, concen- 116s de poisson.
- Développement des légumineuses : soja, pois, fèves, et des tubercules (pomme de terre).
- Utilisation des protéines des graines oléagineuses : coton, arachide, coco, colza, maïs. La plupart des graisses utilisées pour l’obtention d’huile fournissent un résidu riche en protéines, jusqu’ici utilisé surtout en alimentation animale. Les problèmes technologiques et toxicologiques (uflatoxines) permettant l’utilisation chez l’homme de tourteaux d’oléagineux ne sont pas insurmontables.
Les protéines des plantes vertes
On trouve 1 à 3 p. 100 de protéines dans les feuilles des plantes vertes. Des technologies complexes sont nécessaires pour améliorer l’utilisation de cette source. Le tabac serait particulièrement prometteur pour la production de protéines destinées à l’homme.
Les protéines issues de micro-organismes
Une recherche intense sur la culture des biomasses s’est développée depuis 20 ans, portant sur : des levures (sur la paraffine); des bactéries oxydant le méthane, le méthanol, l’éthanol; des algues (spirulines) croissant sur milieu riche en bicarbonates; des champignons filamenteux.
Ces protéines n’ont pratiquement été utilisées que chez l’animal. Elles posent des problèmes de saveur, de tolérance digestive et surtout ont une teneur élevée en acides nucléiques.