L'ostéoporose : Apport de calcium et de vitamine D alimentaires ou médicamenteux ?
La consommation de laitages et surtout de fromages s’accompagne d’une consommation de lipides assez substantielle. Il ne faut pas conseiller aux patients ayant une hypertriglycéridémie, une hypercholestérolémie, des facteurs de risques cardio-vasculaires ou une maladie coronarienne ou artérielle, d’augmenter leur consommation de fromage. Certains aliments peuvent favoriser la perte osseuse. Il s’agit des apports sodés et protéiques, de l’alcool, du café et des fibres. Leur consommation doit être modérée.
Bien souvent se pose la question de l’apport médicamenteux en calcium et vitamine D. Qui faut-il traiter ? Faut-il prescrire un médicament de plus à des sujets qui en consomment déjà beaucoup ? La supplémentassion vitamino-calcique doit être décidée après une évaluation de la consommation quotidienne de calcium et de vitamine D, mais aussi du mode de vie des patients et des possibilités qu’ils ont de s’exposer aux rayons solaires.
Si les conseils diététiques visant à augmenter les apports alimentaires, sont efficaces et le plus souvent suffisants dans la période post-ménopausique, ils ne le sont généralement plus après 65-70 ans. Il faut alors recourir à une supplémentation médicamenteuse journalière, mixte, vitamino-calcique, et de nombreuses spécialités combinent le calcium et la vitamine ü, associant 500 mg,1 g ou 1 g 20 de calcium à 400 ou 800 UI de vitamine D. Cette asso dation, si elle peut constituer un bénéfice pour tous les sujets âgés, quel que soit leur mode de vie, est impérative pour les patients institutionnalisés très exposés au risque de fracture de la hanche. Il peut être nécessaire de traiter des patients artériels soumis à un régime pauvre en lipides et ne consommant pas les produits laitiers allégés recommandés.
La mise en route d’un traitement vitamino-calcique est le plus souvent une affaire de cas particulier : les recommandations indiquées plus haut, serviront de guide pratique.