L'ostéoporose : Allaitement , besoins, conséquences
Pendant l’allaitement, il existe une hyperprolactinémie et surtout Line chute des taux d’œstrogènes conduisant à une aménorrhée qui est à l’origine probablement de l’hyperremodelage osseux.
La calcémie totale et ionisée ne varie pas au cours de l’allaitement. En revanche, une augmentation de la phosphorémie est régulièrement rapportée par majoration de sa réabsorption tubulaire rénale (action de la PTH rp). L’augmentation du remodelage osseux est illustrée par l’augmentation des paramètres de formation et de résorption qui se normalisent dans les mois qui suivent le sevrage.
Les études transversales concernant les mesures de densité minérale osseuse pendant l’allaitement fournissent des données très contradictoires. Des corrélations ont été tentées entre la durée d’allaitement et la densité osseuse de femmes ménopausées. Comme pour la grossesse, des résultats très variables ont été obtenus avec diminution, gain ou .stabilité de la densité osseuse selon les études. Quand une corrélation existe, l’influence de l’allaitement reste faible.
Les données des études prospectives bien que rares seraient en faveur d’une perte osseuse uniquement trabéculaire, surtout constatée chez les femmes très jeunes, en cas d’apport calcique insuffisant et d’allaitement prolongé et répété. Il semblerait que si la durée de l’allaitement est inférieure à 3 mois, aucune déminéralisation n’est notée. Le risque fracturaire secondaire à cette déminéralisation n’est pas clairement connu. Là aussi, il existe une récupération de la masse osseuse pendant les 4 à 6 mois suivant l’arrêt de l’allaitement.
Au total, les conséquences de la grossesse et de l’allaitement sur la masse osseuse maternelle sont encore mal connues. Il semble tout de même que l’influence de ces deux états sur le métabolisme osseux maternel soit dans la majorité des cas négligeable. Les recommandations actuelles sont un apport de 1 200 à 1 500 mg/jour de calcium et de 1 000 UI de vitamine D par jour.