Les visages de la fatigue
Quels sont les différents visages de la fatigue ?
La fatigue peut revêtir de multiples aspects, à tel point que l’on peut employer le mot au pluriel et plutôt parler des fatigues, cela en fonction de plusieurs variables :
– le secteur de la fatigue : non pas un secteur géographique mais un secteur fonctionnel : fatigue physique ou psychologique, cette dernière étant subdivisée en fatigue intellectuelle ou morale ;
– mais aussi l’intensité de la fatigue, son évolution, les signes qui l’accompagnent.
Tous ces éléments peuvent se combiner entre eux et donner des tableaux très variables, pouvant amener à dire qu’il y a « autant de fatigues que de fatigués ».
Quel est le visage d’une fatigue physique ?
« Je suis crevé, à bout, HS, flapi. »
Ce qui prédomine, c’est la fatigue de l’appareil locomoteur, os et articulations bien sûr, mais surtout les muscles, qui ne répondent plus à la demande de mouvement : le corps est las et lourd, il y a une incapacité d’exécution de projet, « je voudrais bien, mais je ne peux pas » ; les muscles sont soit engorgés par de l’acide lactique, soit tétanisés par le manque de magnésium. Le moindre effort coûte un maximum, alors que le moral est là, que la vivacité d’esprit est présente, mais ça ne suit pas. Cette fatigue va de la lassitude à la sidération complète : le sujet est amorphe.
Le plus souvent, il s’agit d’une fatigue-signal après un surmenage, sportif par exemple, parfois d’une fatigue d’environnement due au rythme endiablé de la vie moderne ou à une perturbation des biorythmes du corps, parfois d’une fatigue-alarme alors plus massive, plus importante.
Plus rarement, il peut s’agir d’une fatigue de tempérament entraînant une sidération d’origine psychologique. Cette fatigue peut aussi être liée à une baisse d’apport en sucres lents et en graisses, qui sont les carburants de l’organisme.
Les signes d’accompagnement les plus évocateurs sont les engourdissements, crampes, voire douleurs sourdes localisées à l’attache des muscles.
Méconnu ou méprisé, ce type de fatigue aboutit au surmenage puis à la fatigue totale.